« MONTRER un film sur le rapprochement entre Juifs et Musulmans constitue à mes yeux un acte de courage », dit Benjamin Stora, conseiller historique de ces « Hommes libres », qui raconte comment la Mosquée de Paris et des immigrés maghrébins ont sauvé des résistants et des Juifs, pendant l’Occupation. Le film met en scène deux hommes qui ont existé, le recteur Si Kaddour Ben Ghabrit (Michael Lonsdale) et le chanteur d’origine juive Salim-Simon Hallali (Mahmoud Shalaby), concentrant dans le personnage joué par Tahar Rahim quelques faits et gestes de ces « hommes invisibles », comme les appelle Benjamin Stora, les immigrés musulmans d’Algérie, ni Français, ni étrangers.
La reconstitution historique n’est pas le meilleur du film. Elle est un peu laborieuse et cette période a été si souvent traitée au cinéma qu’aucune imprécision ne passe inaperçue. Et la mise en scène n’a guère de relief. Mais l’émotion est là. Dans la simplicité du récit. Dans l’itinéraire de l’ouvrier immigré et sans éducation politique qui se métamorphose peu à peu en combattant d’une guerre qui, comme il le dit au début, « n’est pas la sienne ». Dans le sauvetage de deux enfants, même si on a déjà vu mille fois ce genre de scènes. Et dans le travail des acteurs.
Né au Maroc, Ismaël Ferroukhi a grandi en France. Scénariste de plusieurs films de Cédric Kahn, il a obtenu en 2004, avec « le Grand Voyage », le Lion d’or du meilleur premier film à la Mostra de Venise.
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