LES INCONDITIONNELS du réalisateur de « l’Humanité » seront à la fête, si l’on ose dire. Les autres pourront trouver non sans beauté, mais cinématographiquement et émotionnellement bien aride, cette évocation d’un étrange vagabond un peu exorciste et de sa rencontre avec une fille de ferme vaguement punk.
Fidèle à ses paysages d’enfance, l’ex-prof de philo a écrit le scénario à partir des paysages de la côte d’Opale, près de Boulogne-sur-Mer, et de leur lumière (sombre, naturellement). La plus grande partie du film se passe dans des prés, des dunes et des marais, souvent noyés de brume, où déambulent « le gars » et « la fille ».
Le gars braconne, prie et fait des feux. À l’occasion, dans le hameau tout proche, il répond à la demande d’une mère pour sa fille possédée par le démon. La fille suit, le plus souvent sans parole, s’agenouille à ses côtés... « Je ne suis pas croyant, mon film ne contient l’exigence d’aucune autre foi que dans le cinéma, dit le cinéaste. Puisque pour moi le cinéma, c’est ce qui permet de faire place à l’extraordinaire dans l’ordinaire, et de laisser percevoir ce qu’il y a de divin chez les humains, de l’éprouver. »
Que l’on soit ou non fervent de cette religion du cinéma, ses pratiques selon Dumont, aussi maîtrisée et construite qu’est sa mise en scène, semblent un peu ésotériques. Laissons-le donc conclure : « Je n’ai pas envie d’épiloguer sur le "message" du film, ce qui importe c’est l’expérience du spectateur éprouvée pendant la projection. »
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