TRENTE ANS cette année, césar du meilleur court métrage en 2009, Pierre Pinaud réussit son entrée dans la cour des grands (les longs métrages) avec un personnage féminin qui met en valeur le talent de Karin Viard et une histoire aux fortes résonances qui sait éviter la caricature et le pathos.
L’héroïne est une femme à double facette : d’un côté le succès, avec une émission de dialogue intime avec les auditeurs (des femmes), de l’autre la solitude et le refus de tout contact proche avec les autres. C’est que Claire a été abandonnée par sa mère et ne s’en est jamais remise, ce qui donne de la pertinence à ses conseils radiophoniques mais rend sa vie personnelle indigente. Son obsession : retrouver sa génitrice. La voici donc quittant le confort et la netteté du XVIe arrondissement parisien pour la chercher du côté de la grande banlieue. Choc des cultures – c’est le ressort de bien des comédies –, découverte des désordres et des bonheurs d’une famille recomposée. On n’en dira pas plus, c’est déjà sans doute trop.
Auteur et réalisateur, Pierre Pinaud a le sens de la formule et ne laisse rien au hasard. Les décors ont été choisis avec soin, comme les nombreuses œuvres, dont les photographies, qui jouent un rôle non négligeable dans l’intrigue. Les protagonistes ne sont jamais des figurants sans ossature psychologique. La mise en scène est à la fois précise et chaleureuse. Seules une ou deux scènes, vers la fin, suscitent quelques réserves.
Karin Viard est parfaite et nuancée dans ce rôle pas si facile. Et on n’oubliera pas Nadia Barentin, comédienne vue surtout au théâtre, disparue en mars dernier, et Nicolas Duvauchelle, discret mais efficace.
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