Dans ces 48 lettres, Frédéric Worms aborde son sujet en évoquant aussi bien des questions intimes, comme la mort d'un ami, que des préoccupations collectives, face à la révolution du vivant, au changement climatique ou aux pouvoirs politiques…
On questionnera volontiers l'auteur sur la manière dont il conçoit certaines problématiques. On voit bien qu'il ne se satisfait pas d'une simple opposition où les deux termes, la vie et la mort, seraient mis en regard comme deux dates sur une pierre tombale. Il conçoit plutôt un schéma où s'affronteraient des forces et des valeurs. « Nous sommes pris entre deux extrêmes » également douloureux, la transparence d'une possible illusion mais la dureté des obstacles, au sens de la célèbre formule de Bichat, « La vie est l'ensemble des forces qui s'opposent à la mort ».
C'est moins à la vie en soi que l'humain est confronté sans cesse qu'au sentiment d'urgence et de menace. On rencontre moins la vie en elle-même que la conscience qu'elle peut à tout instant s'arrêter et la transformer en ce que Malraux nomme un Destin.
Vivre est une polarité, une valse-hésitation où naissent au travers d'expériences, tels le plaisir ou la douleur, par exemple, la découverte de la Valeur, comme l'a bien montré Georges Canguilhem, dont Frédéric Worms n'est jamais très loin.
Frédéric Worms, « Pour un humanisme vital - Lettres sur la vie, la mort et le moment présent », Odile Jacob, 310 p., 21,90 €
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