C’EST, dit la comédienne passée à la réalisation, « l’histoire d’un homme qui n’a jamais vraiment décidé de sa vie et qui est à la veille de son plus grand engagement ». Le futur marié est confronté à toute une série de choix pratiques, au milieu d’une hystérie collective qui touche familles et amis, mais aussi à la disparition de sa fiancée et à une rencontre coup-de-foudre. Cela fait beaucoup pour un seul homme, qui, jusque là, s’était laissé porter par les événements.
Katia Lewkowicz avait déjà tourné avec Benjamin Biolay à l’occasion d’un appel d’offre de Canal+ pour des cours métrages sur le thème « Écrire pour un chanteur ». Elle s’est donc lancée, quelques années plus tard, quand le producteur Jean-Baptiste Dupont lui a proposé de développer un long dans le même esprit. Celui d’une histoire vieille comme le monde dans laquelle le spectateur puisse se retrouver, avec ses références, ses traditions et ses dérapages. Mais si les codes de la comédie romantique sont bien là, si l’on rit souvent, s’il y a bien les dragées, la robe blanche, l’enterrement de la vie de garçon, le plan de table, les mères…, le ton du film est original et le romantisme est emporté par les interrogations existentielles.
Ils ne sont pas, ou très peu, exprimé par les mots, les doutes du personnage principal, mais par l’action et la confrontation avec les autres. C’est son point de vue, son regard qui fait le récit, il est de toutes les scènes, dans un sympathique désordre qui est bien celui de la vie.
Benjamin Biolay, qui a aussi écrit la musique et les chansons du film (retravaillées par Marc Chouarain), a de la présence, ce qui suffit compte tenu de la relative passivité de son personnage. Face à lui, Emmanuelle Devos et Nicole Garcia se sont emparées avec le talent qu’on leur connaît de la volubilité et de la fantaisie mâtinée d’un certain désespoir de celles qu’elles incarnent, la sœur et la mère du héros. On citera aussi Valérie Donzelli et Sarah Adler. Il pleure, on rit, on s’émeut. Et qui sait s’ils seront heureux…
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