Waciny Laredj est né en Algérie, il a été professeur de littérature moderne à l’université d’Alger jusqu’en 1994, avant de venir à Paris, où il enseigne à la Sorbonne. Il est l’auteur d’une dizaine de romans souvent primés, parmi lesquels « les Fantômes de Jérusalem », lauréat de la Plume d’or qui récompense la meilleure œuvre littéraire algérienne de l’année.
Ce très beau roman a pour cadre New York, et plus précisément une chambre d’hôpital où agonise May, de son vrai nom Meriem, d’origine palestinienne et émigrée en 1948, à 8 ans à peine. Devenue une artiste peintre de renommée internationale, May a demandé à son fils, un musicien, d’être enterrée dans sa ville natale de Jérusalem, mais les autorités israéliennes refusent cette dernière volonté. Il appartiendra à Juba de disperser ses cendres sur les lieux de son enfance.
Au-delà de la douleur d’un être qui voit la mort s’approcher et de la souffrance du corps, au-delà des liens d’amour d’une mère et de son enfant, l’auteur s’interroge sur le sens du retour au pays natal quand celui-ci a profondément changé, voire sur le droit au retour. Un questionnement subtil qui va de pair avec une réflexion sur l’art comme antidote à la solitude et à l’oubli.
Actes Sud, 459 p., 24,40 euros.
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