Cinéma/« Oscar et la dame rose », d’Éric-Emmanuel Schmitt

Le pouvoir de l’imagination

Publié le 09/12/2009
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Crédit photo : N. ENO

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« QUAND ON NE PEUT plus être sauvé par la médecine, on peut être sauvé par l’humour et l’imagination. » C’est toute l’histoire d’Oscar, un garçon de 10 ans qui est à l’hôpital. Ni ses parents, ni les médecins n’osent lui dire la vérité sur sa maladie, au dernier stade ; seule Rose, la livreuse de pizzas, se refuse à lui mentir, tout en l’entraînant dans un échange d’histoires qui va éclairer ses derniers jours.

« Oscar et la dame rose », c’est d’abord un livre, qui a valu à Éric-Emmanuel Schmitt, en 2004, le prix Jean-Bernard de l’Académie de médecine et a connu un grand succès. Cela a été ensuite une pièce de théâtre, jouée avec non moins de réussite par Danièle Darrieux puis Any Duperey. Grand cinéphile devenu depuis cinéaste (« Odette Toulemonde »), Schmitt a alors eu envie de l’adapter au cinéma, d’autant qu’il avait « déjà certaines images dans la tête au moment de l’écriture du roman ».

Il s’agit d’un conte et tout est permis. La dame rose raconte qu’elle a été catcheuse et l’on voit d’étranges et invraisemblables combats dans lesquels elle se révèle invincible. Elle suggère à Oscar d’écrire à Dieu et le ciel scintille comme dans un livre d’enfant. Tandis que l’hôpital ressemble à ces sanatoriums du début du siècle dernier qui semblent oubliés du monde dans la neige. Il est sombre, vieillot, avec des infirmières habillées à l’ancienne et un médecin-chef qui, pour être incarné par le grand Max Von Sydow, n’est guère vraisemblable.

Il faut accepter toutes les conventions du conte et les choix esthétiques quelque peu baroques de l’auteur-cinéaste. Pour ressentir l’émotion de la rencontre entre un petit garçon qui sait qu’il va mourir et une femme solitaire obnubilée par son combat pour survivre. On y est aidé par Michèle Laroque, qui parvient à donner chair à un personnage improbable, et par le jeune Amir, qui parvient sans peine à passer du désespoir à la gaîté, de la fragilité à la force du désir.

RENÉE CARTON

Source : lequotidiendumedecin.fr