« QUE SIGNIFIE "écrire un poème" en ces temps où la poésie est en déclin ? » C’est la question que pose, avec « Poetry », le Coréen Lee Chan-dong, dont on avait admiré en 2007 « Secret Sunshine ». Qu’on se rassure, si l’on entend quelques bouts de poèmes, le film raconte une histoire, la triste et belle histoire d’une femme de 66 ans qui accumule les malheurs mais va les transcender.
Mia vit seule avec son petit-fils, qui ne tient aucun compte d’elle et est impliqué dans une sinistre histoire ayant abouti au suicide d’une collégienne. Elle va consulter pour une douleur à l’épaule et repart avec le constat de troubles de mémoire, un début d’Alzheimer. Son apparence soignée ne dit pas qu’elle est aide-ménagère, notamment auprès d’un vieil homme hémiplégique. Sa vie n’est pas rose mais elle est éprise de beauté et s’inscrit à un cours de poésie.
Si ce résumé ne donne pas forcément envie de découvrir le film, c’est que tout l’art de Lee Chandong est dans la mise en scène, notamment de petits gestes qui sont plus parlants que de longs dialogues. Et dans le choix et la direction de Yun Jung-hee, actrice de légende du cinéma coréen des années 1960 et 1970, qui a joué dans 330 films. Au-delà, « Poetry », couronné du prix du scénario au dernier festival de Cannes, est, en 2 heures 19, un passionnant portrait d’une Corée aux prises avec des aspirations contraires.
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