IL Y A TREIZE ans, Yvon Marciano, qui est également producteur et metteur en scène de théâtre, signait l’intéressant « Cri de la soie ». Son deuxième film est né d’une idée, d’un désir : « Tourner un long métrage, en trois semaines, au mois d’août à Paris, avec des jeunes comédiens, une équipe légère, caméra à l’épaule, dans une totale liberté ». Et de citer Jacques Rivette qui disait : « C’est toujours la méthode avec laquelle on tourne un film qui est le vrai sujet. »
Pour autant, qu’on ne redoute pas quelque expérience abstraite. Le sujet du film et l’enthousiasme des jeunes comédiens et techniciens qu’il a réunis (des élèves du cours Florent et de l’ESEC*, où il enseigne) sont porteurs d’une forte vitalité, comme le titre aussi en témoigne.
Au départ, pourtant, un enterrement. Celui de Mathieu, 40 ans, où se voient pour la première fois quatre garçons et trois filles de moins de 30 ans ; chacun d’eux avait un lien privilégié avec Mathieu et croyait être son seul ami. Pour les jeunes gens, cette rencontre sera le point de départ de nouvelles amitiés, d’un nouvel élan, de l’envie, avant tout, de célébrer la vie.
Portraits croisés, amours déçues, nouveaux espoirs. On va d’un café à un appartement ou une salle de spectacle, on arpente les rues de Paris. Rien ne se passe d’exceptionnel. Juste des sentiments, une prise de conscience, souvent éphémère, de la fragilité des choses.
Bien sûr, les comédiens débutants sont parfois un peu figés, maladroits, voire artificiels. Mais la fraîcheur et, on l’a dit, la vie de l’ensemble sont irrésistibles.
* École supérieure d’études cinématographiques.
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