Changement de vie
Guillaume Musso a vendu 11 millions d’exemplaires de ses livres en 33 langues. On peut supposer que « l’Appel de l’ange » (1) améliorera son score ! Il s’agit d’un « thriller romantique », qui a pour point de départ l’échange fortuit de téléphones portables entre une jeune Anglaise fleuriste à Montparnasse, et un Français qui tient un petit bistrot à San Francisco. Chacun explore le téléphone de l’autre. Lui s’aperçoit que Madeline a abandonné son métier de flic à la suite d’une enquête sanglante, elle que Jonathan, suite à un divorce douloureux, a quitté la direction de son restaurant de haute gastronomie. Que vont faire ces deux « fugitifs » de leur propre vie de ces révélations ?
Le poids de la famille
D’un ange l’autre, voici « les Ailes de l’ange » (2), de l’Américaine Jenny Wingfield, également scénariste pour le cinéma. Sur fond de musique country et de gospel, elle offre un récit initiatique qui se situe dans l’Arkansas des années 1950, une chronique douce-amère sur les blessures de l’enfance, le poids de la famille et la force de l’amitié. Dans la famille Moses, où chacun à sa manière plus ou moins excentrique, essaye de surmonter les difficultés de la vie, demandez Swan, une fille de 11 ans garçon manqué. Elle se lie d’amitié avec le fils d’un voisin sadique et violent. Les Moses veulent protéger Blade, mais son père n’a pas l’intention de laisser partir ce fils qu’il aime tant haïr.
Le deuil et après
Deux familles dans la tourmente sont au cœur d’« Un mariage en héritage » (3), qui n’ont a priori rien en commun – la mère de John est femme de ménage dans une petite ville côtière du Maine tandis que les parents de Rebecca sont des universitaires new-yorkais – si ce n’est que leurs enfants ont décidé de se marier. Le jour de la cérémonie, la limousine qui amène le jeune couple termine sa course dans un fossé.
Ayelet Waldman – dont le livre « Mercredi au parc » a été adapté au cinéma sous le titre « Un hiver à Central Park », avec Nathalie Portman – décrit avec beaucoup de finesse et de tendresse la difficulté de faire le deuil de ses enfants et comment chacun tente à sa manière de surmonter le drame. Et au fil du temps, année après année, de retrouver le bonheur.
Face à elles-mêmes
Dans « l’Été sauvage » (4), les préparatifs de son mariage sont quasiment terminés lorsque Chess annonce à sa mère qu’elle vient de rompre ses fiançailles. Si les bras lui en tombent, celle-ci est bien décidée à soutenir sa fille dans ce moment difficile. Les voici donc, avec la petite sœur de Chess et sa tante, en route pour Tuckernuck, une petite île au large de Nantucket. Un lieu sans téléphone ni supérette, sans distraction aucune, où elles se trouvent face à elles-mêmes. Ou presque. Car les hommes ne vont pas tarder à débarquer, en même temps que la semi-solitude va faire surgir des non-dits. Elin Hilderbrand, qui vit à Nantucket et y situe l’action de ses romans, tisse une intrigue estivale revigorante, pleine de rires, de larmes et de surprises qui invitent à tourner les pages. Pour aller de vérités tragiques à d’anciennes amours renouées ou, peut-être, à de nouvelles idylles inattendues.
Qui aime qui ?
Plus sentimental que « Longtemps, j’ai rêvé d’elle » (5), il n’y a pas. Thierry Cohen – auteur de « J’aurais préféré vivre » et de « Je le ferai pour toi », qu’on devrait voir un jour au cinéma – est un spécialiste du genre. Dans cette histoire, une jeune femme déçue par les hommes a fini par renoncer à l’amour et un homme attend celle qui lui est destinée et qui, parfois, lui apparaît en rêve. Autrefois, suite à un drame, il a écrit un roman qui a été publié sous un pseudonyme. Aujourd’hui, il travaille dans une librairie. La jeune femme y entre un jour et, pour lui, c’est le coup de foudre. Elle achète son roman et est séduite par l’auteur. Va-t-elle aussi tomber amoureuse du libraire ? Mais attention : rien n’est aussi simple !
Trop d’amour tue
Loin de la bluette, « Folie d’une femme séduite » (6), de Susan Fromberg Schaeffer, est un roman inspiré d’un authentique fait-divers qui défraya la chronique au tournant du XIXe siècle. Publié aux États-Unis en 1983, il figure parmi les classiques de la littérature amoureuse contemporaine. À 16 ans, Agnès Dempster a quitté la ferme familiale pour s’installer en ville, où elle rencontre son prince charmant. Pour lui, elle sacrifie tout, jusqu’à l’enfant qu’elle attend et dont il ne veut pas. Lorsque le jeune homme commence à s’éloigner, effrayé par l’amour obsessionnel et la dépendance insupportable d’Agnès, c’est pour elle le début d’une descente aux enfers.
(1) XO Editions, 382 p., 20,90 euros.
(2) Belfond, 352 p., 20 euros.
(3) Robert Laffont, 425 p., 21 euros.
(4) JCLattès, 440 p., 22 euros.
(5) Flammarion, 435 p., 19,90 euros.
(6) Belfond, 780 p., 23 euros.
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