Jazz
Daniel Yvinec a présidé la direction artistique de l’Orchestre national de Jazz (ONJ) pendant cinq ans (2009-2013), avec pour objectif de faire évoluer ce qui est, depuis 1986, la « vitrine du jazz français », vers un outil à dimension créatrice variable et partagée – contrairement à ses prédécesseurs, qui se servaient du grand orchestre, dont le personnel était chaque fois renouvelé, comme d’un faire-valoir. Les musiques de Robert Wyatt, Billie Holiday, Astor Piazzolla et des projets plus originaux, dont un nommé aux Grammy Awards, ont été au programme durant son mandat. En guise d’adieux, Yvinec, avec ses complices, a réalisé « The Party » (Jazz Village/Harmonia Mundi). Associé au trompettiste et arrangeur new-yorkais Michael Leonhart, le contrebassiste mêle relectures inattendues (Serge Gainsbourg, Henri Mancini, Jean Constantin, Shuggie Otis, Jean-Claude Vannier) et compositions originales, teintées de soul, de funk et de musique électronique. Un testament musical groovy, surprenant et inventif.
Cofondateur du Paris Jazz Big Band, le trompettiste Nicolas Folmer est un instrumentiste qui, même s’il a accompagné Dee Dee Bridgewater, Henri Salvador ou Claude Nougaro et revisité les compositions de Michel Legrand, adore les aventures musicales moins formelles. Pour mener à bien ce travail de création, il s’est associé en 2012 au batteur Daniel Humair et à deux autres pointures du jazz contemporain, le saxophoniste-flûtiste Dave Liebman et le multi-instrumentiste Michel Portal. D’où « Sphere » (Création Jazz/Cristal Records/Harmonia Mundi) : neuf compositions originales du groupe – qui comprend aussi Emil Spanyi (piano) et Laurent Vernerey (contrebasse) – , qui permettent à chacun des solistes en puissance de lâcher la bride et de se mettre en danger, mais également de jouer collectif. De belles plages d’improvisation et de liberté. Ils seront sur scène au Duc des Lombards à Paris, le 28 février et le 1er mars (deux concerts, à 20 et 22 heures).
Démarche diamétralement opposée avec Daniel-Sidney Bechet. Fils du légendaire saxophoniste-soprano qui popularisa le jazz New Orleans dans la France de l’après-guerre, le batteur est le gardien de la flamme et de l’héritage paternel. Pour perpétuer cette mémoire, il s’est associé depuis 2009, notamment à Olivier Franc (saxophone-soprano), l’un des grands spécialistes du genre. Il suffit d’écouter leur CD « Sidney Bechet, ses plus grands succès » (Frémeaux & Associé), qui comporte deux inédits sur disque, pour retrouver cette ambiance unique d’un jazz festif, joyeux, populaire, dansant voire insouciant. Un excellent remède à la crise et à la sinistrose ambiante. Ils sont tous les dimanches jusqu’au 6 avril (sauf le 23 mars) au Théâtre des Bouffes-Parisiens à 15 h 30.
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