« Bright Star », de Jane Campion

L’étoile de la poésie

Publié le 06/01/2010
Article réservé aux abonnés
1276104741F_600x_117513_IMG_26276_1262841190832.jpg

1276104741F_600x_117513_IMG_26276_1262841190832.jpg
Crédit photo : DR

JANE CAMPION, palme d’or en 1993 avec « la Leçon de piano », n’avait pas tourné depuis « In the Cut », en 2003. Dans ce film conçu comme une ballade, un poème narratif, elle a choisi de nous conter une bouleversante et brève histoire d’amour, celle du poète anglais John Keats, mort de tuberculose à 25 ans, et de sa jeune voisine.

Cette histoire, on la connaît grâce aux poèmes de Keats dédiés à sa belle – parmi lesquels « Bright Star » – et aux lettres qu’il lui a adressées d’Italie où ses amis l’avaient envoyé pour sa santé. Le reste, notamment la personnalité de la bien-aimée, la réalisatrice néo-zélandaise n’a pas eu de peine à l’imaginer. C’est d’ailleurs autour d’elle (jouée par l’actrice australienne Abbie Cornish) que tourne cette œuvre éminemment romantique. On assiste à la transformation de la jeune fille, de la frivole qui ne pense qu’à ses toilettes à l’amoureuse prête à défier la société corsetée de ce début duXIX e siècle.

Rien que de classique dans le récit centré tout entier sur les sentiments, ponctué des vers du poète (incarné par Ben Wishaw) et illustré par les paysages changeants de la verte Albion. Ce qu’il fallait pour le mariage réussi du cinéma et de la poésie.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8682