LANCÉ comme une contre-culture, le mouvement punk est devenu, au fil des ans, une authentique culture, avec des codes et des règles, certes souvent provocateurs. Si le mouvement prônait fièrement un « No future », tout en proposant à chacun de changer le monde en exaltant les vertus de l’action autonome (l’autre slogan, « Do it yourself »), il fut, durant les quatre années de son existence (en gros de 1976 à 1980), attaché à des formes de révolution sociétales et surtout artistiques, dont la musique reste un des emblèmes.
L’exposition, concoctée par Éric de Chassey, directeur de la Villa Médicis à Rome, est organisée en six ensembles thématiques. La première partie est consacrée aux Sex Pistols, le groupe le plus emblématique du mouvement, malgré une brève carrière (1975-1978), emmené par Johnny Rotten ( de son vrai nom, John Lydon, chant), dont le single « God Save The Queen » a défrayé la chronique en 1977. Le deuxième volet s’attarde sur le collectif Bazooka, formé par des élèves des Beaux-Arts de Paris, avec comme figure de proue Kiki Picasso. Vient ensuite DIY (Do It Youself), fait d’affiches, de fanzines et de pochettes de disques, avant WTF (What The Fuck), et son détournement de signes forts. L’anarchie (Anarchy) et la nouvelle vague (New Wave) sont des deux derniers thèmes abordés pour illustrer ce qui fut – et reste – un bouillonnement musical et visuel.
Cultures mêlées.
Si les Sex Pistols fut LE groupe phare de la « punkitude », The Clash marqua de son empreinte cette période, et même au-delà, jusqu’en 1986, date de la séparation du groupe. Créé en 1976, par Joe Strummer (chant/guitare, 1952-2002), Mick Jones (guitare), Paul Simonon (basse) et Topper Headon (batterie), le quatuor essaya de donner au mouvement une conscience sociale voire un engagement politique dans un Royaume-Uni et une Europe perturbés, sur des airs truffés de rock, de jazz, de blues, de dub funk, de rockabilly, de rap et surtout de reggae. Une musique aux cultures riches et variées que l’on peut redécouvrir à l’occasion de la sortie d’un luxueux coffret, « The Clash Sound System », qui réunit les cinq albums studio cultes, plus trois CD de bonus et un DVD (Legacy/Sony Music). Ou, plus modestement, avec « The Clash Hits Back », un double CD comprenant une sélection des meilleurs titres du groupe, comme « London Calling » et « The Guns of Brixton ».
* Du mardi au jeudi de 12 à 18 heures, les vendredis et samedis jusqu’à 22 heures, le dimanche de 10 à 18 heures. Jusqu’au 19 janvier (www.cite-musique.fr).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série