LA GUERRE froide a vécu et l’espionnage n’est plus ce qu’il était, mais loyauté et trahison restent des thèmes fascinants. Loin des films d’action à la 007 ou des parodies à la Hazanavicius, l’adaptation de l’un des plus célèbres romans de John Le Carré plonge dans la psychologie de ces grands professionnels des services secrets, dont le MI6 britannique fut l’un des plus brillants exemples.
« La Taupe », publié en 1964, avait fait l’objet dans les années 1970 d’une série télévisée avec Alec Guinness. Quand elle fut diffusée en Suède, se souvient Tomas Alfredson, « les rues étaient vide ». Le réalisateur suédois, qui a beaucoup travaillé pour la télévision et a signé pour le cinéma, en 2008, le remarqué « Morse », qui met en scène un adolescent différent (c’est un vampire, mais loin des créatures hollywoodiennes), s’est manifesté auprès du producteur Tim Bevan quand il a appris qu’une nouvelle production de « la Taupe » était en projet. Et il a bien fait.
La taupe, c’est le traître qu’il s’agit de débusquer au plus haut niveau du MI6. George Smiley, qui vient d’être mis sur la touche, est chargé, officieusement, de cette mission. Il n’est pas toujours facile de comprendre les manœuvres des uns et des autres mais l’intelligence du scénario permet de boucher les trous. L’ambiance est sombre, un peu trop au début, ce qui conduit certains à trouver le film compassé, vieillot. Ne pas s’y fier. L’habileté du réalisateur est aussi dans le jeu des lumières, des couleurs, des décors (Londres, Budapest).
Et, bien sûr, il y a les acteurs. Gary Oldman, candidat à l’oscar (résultats le 26), est une fois de plus méconnaissable et aussi sobre qu’expressif. John Hurt, Colin Firth, Mark Strong et les autres sont également irréprochables.
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