JOURNALISTE, pour Capa et Canal+, coréalisatrice notamment d’un DVD sur la carrière de Zidane (« Comme dans un rêve »), Alix Delaporte signe son premier long métrage. Avec au départ une idée en apparence banale : « Je voulais raconter une histoire d’amour. » Celle d’Angèle, fraîchement sortie de prison, qui « découvre un sentiment qu’elle n’a jamais ressenti ». Et de Tony, marin pêcheur solitaire, qui sait que son physique ne l’avantage guère. « Je voulais qu’on assiste à ça, dit la réalisatrice. Qu’on vibre avec eux. Qu’on soit dans leur désir. Que ça nous emporte. Que ça nous touche. »
Mission accomplie. Nous sommes touchés. Pour cela, pas besoin de grands effets ou de dialogues explicatifs. Alix Delaporte, qui a passé les vacances de son enfance en Normandie, non loin de Port-en-Bessin, où se situe le film, a « toujours vu les pêcheurs comme des personnages romanesques » et elle réussit à faire partager sa vision, sans rien gommer de leurs difficultés Elle filme avec simplicité et fluidité le cheminement de cette relation qui paraît condamnée avant même d’être née. Et surtout l’imperceptible évolution des personnages. En des scènes du quotidien, dans lesquelles quelques gestes réussissent à faire passer l’émotion.
Clotilde Hesme, dont on vient de suivre avec intérêt les aventures dans « les Mystères de Lisbonne », et Grégory Gadebois, de la Comédie française mais pas seulement, forment un couple aussi improbable au début qu’évident à la fin. Leur talent et celui de la réalisatrice. Les seconds rôles ne manquent pas de sel (Évelyne Didi, Jérôme Huguet, le jeune Antoine Couleau, Patrick Descamps, Patrick Ligardes, Lola Dueñas) et la mer et le ciel font le reste.
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