HONNEUR au Danois Jens Christian Grondahl, vedette en son pays et dont on découvre « Quatre jours en mars » (Gallimard), le portrait d’une femme de notre temps. Au cours de quatre jours dramatiques, une jeune femme architecte et mère divorcée, dont le fils adolescent est arrêté pour actes de violence et dont la relation avec un homme plus âgé et marié prend un tour inattendu, est amenée à replonger dans ses souvenirs de jeunesse. Afin de comprendre pourquoi sa vie commence à ressembler à une impasse et si elle est condamnée à reproduire les erreurs de sa mère.
Paru en 2007, adapté au cinéma en 2010 par le réalisateur de « Festen », voici enfin « Submarino », du Danois Jonas T. Bengtsson (Denoël). Une incursion dans les bas-fonds de Copenhague à travers l’histoire de deux frères « élevés » par une mère alcoolique et toxicomane et qui, des années plus tard, se retrouveront en prison, juste avant que l’un d’entre eux se suicide.
Beaucoup plus léger que son titre le laisse penser, « le Caveau de famille » (Gaïa) est la suite du « Mec d’à côté », très grand succès de l’année 2006, signé Katarina Mazetti. On retrouve le couple improbable constitué par Désirée et Benny, la bibliothécaire qui dévore les livres et le paysan qui n’en lit jamais. Au début du roman, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble, autrement ils se séparent. Catastrophe, ça marche !
La première curiosité des « Animaux de compagnie » (Actes Sud) est d’être signé Bragi Olafsson, qui fut le bassiste des Sugarcubes, le groupe de la chanteuse Björk. Il est par ailleurs auteur de poèmes et de pièces de théâtre et traducteur. Son premier roman traduit, nommé pour les prix littéraires les plus prestigieux, met en scène la situation décalée d’un homme pris au piège sous son lit parce qu’il ne voulait pas ouvrir à une ancienne connaissance et qui voit cet homme prendre possession des lieux et de sa personnalité.
Polars et thrillers.
761 pages d’une traque sans pitié : voici « le Léopard » (Gallimard), le dernier roman de Jo Nesbo et la huitième affaire de Harry Hole, policier alcoolique au grand cœur et à la gueule cassée. Il enquête sur la mort de deux femmes noyées dans leur sang, alors que les blessures à l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de l’intérieur. Des pics enneignés de la Norvège aux volcans sulfureux du Congo, l’auteur jongle avec les moments d’action pure et dure et les scènes plus intimistes et émouvantes, avec une succession de fausses pistes qui bluffent le lecteur le plus averti.
Autre héros récurrent mis en scène dans une douzaine de livres du Norvégien Gunnar Staalesen, Varg Veum. Dans « l’Écriture sur le mur » (Gaïa), alors qu’un juge d’instance est retrouvé mort dans un grand hôtel, vêtu de dessous féminins, et que le détective est chargé de retrouver une jeune fille disparue, celui-ci reçoit un courrier... qui est tout simplement son avis de décès.
Premier tome d’une trilogie de Garin Gerhardsen, « la Maison en pain d’épices » (Fleuve Noir) est un roman tortueux à la constuction originale, où l’intrigue alterne avec le journal intime de l’assassin, pour une immersion dans la tête du tueur. Une série de meurtres d’une extrême violence fait la une des journaux suédois. Seul point commun des victimes, leur âge, 44 ans, et le fait qu’elles se sont croisées sur les bancs de l’école. L’homme qui est bientôt appréhendé, et qui fut jadis le souffre-douleur de ses petits camarades, nie être l’assassin.
Prix du meilleur roman policier suédois pour « l’Heure trouble », Johan Theorin nous ramène, avec « le Sang des pierres » (Albin Michel) sur l’île d’Öland, au Sud-Est de la Suède. Une terre de légende où le monde des Trolls et celui des Elfes seraient séparés par une ligne rouge marquée dans la falaise, une veine sanguine qui a toujours porté malheur. Et en effet la mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l’hiver. Le passé est-il plus fort que le présent ?
Le passé est aussi la pierre angulaire de « Terre des rêves » (Grasset), du Norvégien Vidar Sundstol, premier tome d’une trilogie de la nature et des racines qui a obtenu en 2008 le prix Riverton du meilleur roman policier. Après qu’un homme nu et prostré a été découvert sur les rives du lac Supérieur, à côté d’un autre homme assassiné, Lance Hansen, un policier des Eaux et Forêts découvre, en fouillant les archives, des faits similaires survenus dans la région cent ans plus tôt. Et que sa famille n’y serait pas étrangère.
Tous les chemins mènent à l’écriture, et d’exercer son métier d’ingénieur dans un chantier de construction hydro-électrique situé au beau milieu de l’Islande, où les tempêtes empêchent souvent tout déplacement, ont conduit Yrsa Sigurdardottir à imaginer les aventures d’un duo comme on les aime, une avocate islandaise et un ancien inspecteur allemand aux caractères tout à fait opposés. Dans « Ultimes rituels » (Anne Carrière éditions), ils découvrent qu’un étudiant allemand, découvert mort atrocement mutilé, était membre d’un groupuscule composé d’Islandais fascinés par les événements historiques liés aux méthodes de torture et d’exécution. Il était sur le point d’acheter un équipement de sorcellerie.
C’est l’Islande d’aujourd’hui qui est au cœur d’« Installation » (Métailié), le premier roman traduit de Steinar Bragi, du moins l’Islande d’avant la crise, alors que Reykjavik s’était transformée en usine financière. Après avoir vécu à New York, Eva s’installe dans une tour équipée des technologies dernier cri en matière de sécurité et de surveillance. Bientôt elle fait des cauchemars, rencontre des gens étranges. Un thriller sur la déshumanisation et sur la façon dont les femmes deviennent des produits de consommation dans un monde néolibéral où tout a un prix.
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