Nouveaux films

Pour son premier film comme réalisateur, Daniel Auteuil, mémorable Hugolin dans « Manon des sources », adapte un autre livre de Pagnol, « la Fille du puisatier », soixante ans après la version de l’auteur, qui réunissait Raimu et Fernandel ; Auteuil incarne lui-même le puisatier, entouré de Kad Merad, Sabine Azema, Jean-Pierre Darroussin et la jeune franco-espagnole Astrid Berges-Frisbey, que l’on verra bientôt dans le nouvel épisode de « Pirates des Caraïbes ». « Et soudain tout le monde me manque », de Jennifer Devoldère, oppose un père de 60 ans (Michel Blanc), et sa fille de 27 ans qui a du mal à trouver sa place (Mélanie Laurent). Remarquée avec « Naissance des pieuvres », Céline Sciamma, 31 ans met en scène dans son deuxième film, « Tomboy », une gamine de 10 ans qui se fait passer pour un garçon. Et aussi, côté français, « la Croisière », comédie de Pascale Pouzadoux avec Charlotte de Turkheim, Line Renaud et Marilou Berry.

Côté anglo-saxon, des thrillers mâtinés de fantastique ou de science-fiction. Ainsi « Source Code », le deuxième film de Duncan Jones, fils de David Bowie, dans lequel Jake Gyllenhaal ne cesse de retourner au même moment du passé pour tenter de déjouer un attentat. « Le Chaperon rouge », de Catherine Hardwicke, une version du conte pour avoir peur avec loups-garous, ou encore « Devil », de John Erick Dowdle, dans lequel cinq personnes sont réunies dans un ascenseur bloqué, jusqu’à l’horreur.

D’autres films méritent d’être signalés. « L’Étrangère », premier film de l’actrice autrichienne Feo Aladag : pour échapper à son mari violent et protéger leur fils, une jeune Turque d’Istanbul (Sibel Kekilli, vue dans « Head on ») va vivre chez ses parents à Berlin. « La Pecora nera » (la brebis galeuse), d’Ascanio Celestini, qui évoque d’une manière décalée mais documentée l’enfermement psychiatrique en Italie à travers l’histoire de Nicola, né dans les années 1960 et interné encore enfant. « Je veux seulement que vous m’aimiez », un inédit de Rainer Werner Fassbinder dans lequel un jeune homme condamné pour meurtre raconte son histoire au psychologue de la prison. Et enfin « Détective Dee, le mystère de la flamme fantôme », de Tsui Hark, auquel on doit notamment « Histoire de fantômes chinois », qui nous plonge dans la Chine du VII^e siècle en compagnie du Juge Dee (connu des lecteurs de romans policiers sous le nom de juge Ti), qui enquête sur des morts mystérieuses autour de l’impératrice.