Le cinéma français connaît encore l’art du marivaudage. Avec « l’Art d’aimer », Emmanuel Mouret se penche, avec une belle équipe de comédiens (Frédérique Bel, François Cluzet, Julie Depardieu, Judith Godrèche, Ariane Ascaride, Pascale Arbillot, et l’on en passe) sur le moment, parfois inattendu, où l’on devient amoureux. Jean-Jacques Annaud, lui, renoue avec l’aventure : « Or noir », avec Tahar Rahim, Antonio Banderas et Freida Pinto, conte la rivalité entre deux émirs d’Arabie et l’ascension d’un jeune prince dynamique, dans les années 1930, au moment de la découverte du pétrole dans le désert. Tandis que Mélanie Laurent signe sa première réalisation, « les Adoptés », dont elle est l’interprète avec Marie Denarnaud et Clémentine Célarié : deux filles et leur mère, un trio familial dont l’équilibre difficilement conquis va être bouleversé par l’amour et un accident. Les habitants de Lyon ont la primeur, une semaine avant la sortie nationale, des « Lyonnais », d’Olivier Marchal, inspiré de l’histoire du gang du même nom.
Côté américain, Andrew Nichol, le réalisateur intéressant de « Bienvenue à Gattaca » et « Lord of War », signe « Time out », un thriller de science-fiction dans lequel Justin Timberlake et Amanda Seyfried tentent de renverser un système dans lequel le temps a remplacé l’argent (les riches vivent éternellement, les pauvres se battent pour survivre une journée de plus). Peu de surprises à attendre du « Casse de Central Park », comédie de Brett Ratner avec Ben Stiller et Eddie Murphy (des ouvriers veulent se venger du requin de Wall Street qui les a mis sur la paille). Et pour l’action, la vraie, on revient au péplum – mêlé d’heroic fantasy, avec « Immortels », film en 3D qui met en scène un nommé Thésée (pas celui de la Toison d’or), les dieux de l’Olympe et les Titans.
Parmi les outsiders : « Donoma », entrepris par son réalisateur Djinn Carrénard avec 150 euros, coproduit par les internautes, trois histoires qui se croisent ; « Hideaways », une romance fantastique franco-irlandaise d’Agnès Merlet ; « les Révoltés de l’île du Diable », sur la révolte des pensionnaires d’une terrible maison de redressement norvégienne, au début du siècle dernier.
Pour les enfants à partir de 7 ans, « le Tableau », film animation de Jean-François Laguionie, dans lequel s’animent et se battent les personnages d’une toile, les Toupins (entièrement peints), qui s’estiment supérieurs, les Pafinis (il leur manque des couleurs) et les Reufs (des esquisses). Et une animation américaine en 3D, « Mission / Noël - Les aventures de la famille Noël ».
Enfin, trois documentaires à signaler : « Tous au Larzac », de Christian Rouaud, qui fait revivre le combat des paysans contre l’armée, dans les années 1970, témoignages à l’appui ; « À la une du "New Yok Times" », qui ouvre les coulisses du grand quotidien né en 1851 et constitue une réflexion sur le journalisme au temps d’Internet ; et « Toute ma vie en prison », sur Mumia Abu-Jamal, dans le couloir de la mort depuis près de 30 ans, film militant contre la peine de mort.
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