Classique
Parmi les DVD de « Parsifal », dernière œuvre scénique de Wagner, ambiguë et énigmatique, créée en 1882 à Bayreuth, on prise particulièrement l’ancienne version du Metropolitan Opera de New York, qui vient d’être remplacée. James Levine dirigeait en 1993 Waltraud Meier, Kurt Moll et Siegfried Jerusalem, très inspirés. Malheureusement, la production d’Otto Schenk et de Günther Schneider-Siemssen, laide et inintéressante, est aujourd’hui irregardable (2 DVD Deutsche Grammophon). Plus récemment, Opus Arte a publié sur 3 DVD une réalisation de Nikolaus Lenhoff, grande coproduction internationale filmée à Baden-Baden en 2005. Waltraud Meier y est toujours fascinante en Kundry et Christopher Ventris, Matti Salminen, Thomas Hampson constituent une distribution très luxueuse.
Coup de balai au Met, donc, avec l’arrivée d’une nouvelle production signée François Girard, que publie Sony sur 2 DVD. Atout majeur, le Parsifal de Jonas Kaufmann (« le Quotidien » du 5 mai), qui apporte une nouvelle vérité scénique au rôle du chaste-fol et une bouleversante interprétation. René Pape en Amfortas n’est peut-être pas dans son meilleur rôle, mais on reste à des sommets impressionnants. Si Katarina Dalayman ne fascine pas en Kundry, Peter Mattei est le plus bouleversant Amfortas vu depuis longtemps, avec une beauté vocale rarement atteinte dans ce rôle si difficile. La direction de Daniele Gatti, sans véritable vertige, ne fera pas oublier Levine.
Créé à Lyon en coproduction avec New York, le « Parsifal » de François Girard est admirable, avec ses projections et ses visions colorées qui sont formidablement filmées par Peter Flaherty. L’esprit et la lettre sont respectés et musicalement on est comblé. Une très bonne version avec les moyens et les standards d’aujourd’hui.
Dernière en date en Europe, la production bruxelloise de Romeo Castelluci a fait couler beaucoup d’encre en 2011, avec sa grande séance de bondage à l’acte des filles-fleurs et son premier acte qui se passe dans l’épaisseur d’une forêt profonde. Hélas, si ce « Parsifal » a eu un impact sur les spectateurs, la vidéo ne lui rend pas justice, car on ne comprend pas grand chose aux intentions du metteur en scène. Dommage, car la direction d’Hartmut Haenchen, qui prend le parti chambriste, est originale et merveilleuse. La distribution, qui n’est pas inoubliable, avec Jan-Hendrik Rootering, un peu fatigué, pour Gurnemanz et Anna Larson en Kundry, comprend aussi Andrew Richards, un Parsifal jeune et passionnant (2 DVD Bel Air Classiques).
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