EN 2006, le cinéaste chinois Lou Ye présentait au festival de Cannes, sans l’aval des autorités, « Palais d’été », qui évoquait la répression du Printemps de Pékin et les événements de la place Tian an Men, en 1989. Cela lui a valu cinq ans d’interdiction de réalisation. C’est donc dans la clandestinité qu’il a tourné, grâce à des producteurs français et hong-kongais, ce nouveau film au sujet également audacieux, même s’il ne traite pas de politique.
S’il parle d’homosexualité, ce n’est pas par militantisme : « Nuit d’ivresse printanière » est avant tout un film d’amour, de passions. Une femme fait suivre son mari et découvre que celui-ci a une liaison avec un homme. Le détective et sa petite amie vont composer avec ce trio un quintette dans lequel circulent désirs et désespoirs.
Raccourci par rapport à la version présentée l’an dernier à Cannes, où il a obtenu le prix du scénario, le film est un peu trop refermé sur lui-même mais comporte de très belles scènes, avec un fort sens dramatique, et on pourra apprécier les citations poétiques de Yu Dafu, écrivain lié au mouvement de révolte du 4 mai 1919 et qui évoque sans fard la sexualité.
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