* « Les Yeux fermés », de Chris Bohjalian. Une jeune mère de famille bien sous tous rapports a disparu lors d’une crise de somnambulisme. Un thriller psychologique qui repose sur un drame familial et qui, en dépit, ou grâce à son rythme lent, nous conduit à envisager les scénarios les plus fous, bien que la vérité soit sans cesse sous nos yeux (Le Cherche Midi, 364 p., 22 €).
* « Terra Alta », de Javier Cercas. L’écrivain espagnol de renommée internationale a reçu le prix Planeta pour ce roman. Il commence par le massacre de deux nonagénaires avant de s’interroger sur la personnalité du policier en charge de l’affaire : un ancien voyou qui a connu la prison, s’est illustré ensuite par un comportement héroïque puis s’est « enterré » dans cette enclave catalane (Actes Sud, 307 p., 22,50 €).
* « Les Ombres », de Wojciech Chmielarz. La 5e et ultime enquête de l’inspecteur Jacub Mortka, dit le Kub, par l’un des auteurs de polar les plus importants de la jeune génération polonaise. Le policier essaie d’aider un collègue accusé d’un double meurtre ainsi que sa jeune adjointe, la Sèche, qui a mis la main sur la vidéo d’un viol collectif où figurent des politiciens de haut rang et veut que l’affaire ne soit pas étouffée (Agullo, 535 p., 22 €).
* « L’Heure des chiens », de Thomas Fecchio. À Soissons, le carré musulman de la nécropole dédiée aux soldats de la Grande Guerre est profané et un corps supplicié est retrouvé sur les berges de l’Aisne. Deux affaires qui vont confronter le gendarme Gomulka, désabusé et proche de la retraite, à d’étranges hôpitaux psychiatriques et à des migrants qui rêvent d’Angleterre (Seuil, 378 p., 20 €).
* « Les Survivants », de Jane Harper. L’auteure australienne du best-seller « Canicule » nous entraîne dans la froideur d’une petite station balnéaire de Tasmanie. Le corps d’une femme est trouvé sur la plage peu après le retour de Kerian, parti douze ans auparavant après un accident qui avait causé la mort de deux hommes en mer. Coïncidence ? Entre drame familial, non-dits et rumeurs (Calmann-Lévy, 411 p., 21,90 €).
* « Le Nouveau », de Keigo Higashino. Autour d'une femme de 45 ans étranglée dans son appartement au cœur de Tokyo, le maître du roman policier japonais offre un subtil roman à tiroirs. On découvre ainsi, grâce au très fin limier Kaga Kyôichiro, les nombreuses traditions liées à cette ville, tandis que l’on apprécie son art de saisir des détails a priori anecdotiques mais qui vont lui permettre de résoudre l’affaire (Actes Sud, 330 p., 22 €).
* « Nos monstres », d’Angela Marsons. Alors qu’il était logique de soupçonner Ruth d’avoir poignardé son violeur à sa sortie de prison, la détective chargée de l’affaire doute et interroge la psychiatre qui suivait la victime. C’est alors que d’autres crimes sont commis, avec d'autres meurtriers aux profils inattendus mais qui ont un point commun, ladite psychiatre. Quelle thérapie propose-t-elle dans son cabinet ? (Belfond, 394 p., 21 €).
* « Trente grammes », de Gabrielle Massat. Le pitch est original : au service du plus gros trafiquant d’art du sud de la France, le héros passe son temps à acheter et revendre des toiles de maîtres pour blanchir les gains du gratin de narcos toulousain ; en plus, il aime le tueur à gages de son patron, son amant depuis plus de 15 ans. Mais est-ce vraiment prudent de faire confiance à un tueur ? (Le Masque, 437p., 20 €).
* « Patiente », de Vincent Ortis. Un homme a perdu la mémoire des six mois entourant le suicide de sa fille âgée de 14 ans. Jusqu’à ce qu’on lui prescrive un nouveau traitement associant médicaments et hypnose et qu’il croise le chemin d’une adolescente à la clinique. Sa mémoire lui envoie alors des images de deux agressions. Est-il un violeur en série ? Est-il manipulé à son insu ? (Robert Laffont, 343 p., 19 €).
* « Les Gagneuses », de Claire Raphaël. Une prostituée roumaine, puis la serveuse d’une boîte de nuit qui rêvait d’être comédienne et s’était mise à la prostitution, sont tuées de la même façon. Deuxième opus d’un cycle romanesque autour des violences faites aux femmes, dans lequel souteneurs et trafiquants d’armes font bon ménage (Rouergue, 227 p., 19 €).
* « L’Appel de la sirène », d'Emily Schepp. La 5e enquête de la procureure hors normes Jana Berzelius, une série en cours d’adaptation pour la télévision. Plusieurs femmes sont retrouvées noyées sur les bords du fleuve de Norrköping (Suède), les jambes cousues entre elles comme les sirènes. Le coupable apparent est innocent, car enfermé dans un hôpital psychiatrique (HarperCollins, 442 p., 19 €).
* « 1991 », de Franck Thilliez. La superstar du polar en France signe un retour aux origines, celui du commandant Franck Sharko, dont on a apprécié les multiples talents dans 11 précédents romans. Il est ici jeune inspecteur de police au 36, quai des Orfèvres. On suit ses premières enquêtes avec intérêt et on a plaisir à se replonger au cœur des années 1990, minutieusement décrites (Fleuve, 500 p., 22,90 €).
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