L’UNE a un prénom qui sonne brésilien alors que c’est algérien, l’autre a un nom qui serait passe-partout s’il n’évoquait une célèbre marque de machine à laver. L’une est extravertie et croit que la gauche sauvera l’humanité – et elle paie de sa personne au point de coucher avec ses ennemis politiques pour les convertir. Lui est ornithologue, travaille pour l’Office français des épizooties, traquant le virus de la grippe aviaire, et c’est un adepte du principe de précaution, y compris dans sa vie privée. Elle et lui ont des points communs avec les scénaristes du film, le réalisateur et sa compagne Baya Kasmi, qui ont mis dans cette comédie sur la question des origines un peu des histoires de leurs familles respectives, avec leurs malheurs.
Le père de l’une (le personnage) est donc un immigré algérien, la mère de l’autre a perdu ses parents dans la Shoah. Ce pourrait être caricatural, c’est simplement presque toujours drôle et souvent émouvant. Plus drôle quand on saisit toutes les références, des années 1950 à nos jours, un peu trop nombreuses, sans doute, et qu’on est prêt à se moquer de tout ce qui constitue l’identité, religion, convictions politiques et statut de victime, fut-ce du plus grand génocide duXXe siècle.
Ce n’est pas toujours subtil, mais enlevé par les acteurs, Sarah Forestier en tête, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem, Carole Franck, irrésistible.
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