COMÉDIEN et cinéaste, Amalric, dont c’est le 4e long métrage, s’est inspiré d’un texte de Colette racontant sa vie d’actrice de pantomime en province, un peu scandaleuse. Pour trouver un équivalent contemporain, il est allé chercher les Américaines du cabaret New Burlesque. Répondant aux noms de scène de Mimi le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, Evie Lovelle et Roky Roulette, elles font du strip-tease, certes, mais dans le cadre de numéros élaborés qui font intervenir le théâtre, la danse, la satire, l’humour et le sens de l’excès. Des numéros que, soit dit en passant, Amalric a tenu à filmer devant un vrai public, invité pour l’occasion dans les villes où passe cette tournée sans gloire.
Le film est pourtant loin du documentaire. Car l’histoire est celle de femmes loin de chez elles, avec leur solitude et leurs pertes, qui savent encore rire - et boire - ensemble ou se chamailler comme des enfants. Elle est celle aussi d’un homme qui lutte contre la mélancolie, d’un producteur qui a choisi la liberté, après avoir connu les chaînes des succès télévisés, mais n’en sait plus trop le prix.
Drôle de film, qui met un peu mal à l’aise, car on n’a pas envie d’en rire et qu’on ne croit pas trop à ce moustachu (la moustache est un hommage-clin d’œil au producteur Paolo Branco) pour qui les filles sont une nouvelle famille. Film touchant, dans ses déséquilibres volontaires. Et les numéros, inventés par leurs interprètes, sont souvent époustouflants. Chapeau, les artistes !
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