CINEMA - « L’Agence », de George Nolfi

Portes ouvertes

Publié le 30/03/2011
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Crédit photo : A. SCHWARTZ

UN FILM tiré d’un texte du génial écrivain de science-fiction Philip K. Dick ne peut pas être totalement mauvais. George Nolfi, scénariste (« Ocean’s Twelve », « la Vengeance dans la peu ») dont c’est la première réalisation, se débrouille même plutôt bien, compte tenu du sujet. Grâce notamment à la présence de Matt Damon, il a pu bénéficier des moyens nécessaires et notamment tirer partie des décors urbains de Manhattan, mélange de tradition de l’ère industrielle et de futurisme.

Damon incarne un jeune politicien aux dents longues. Alors qu’il se présente au Sénat avec les meilleures chances de gagner, il rencontre très fortuitement une charmante jeune femme (Emily Blunt). Puis de mystérieux hommes aux chapeaux et à l’allure années 1960 (style « Mad Men », dont arrive John Slaterry) vont tout faire pour les séparer.

Comment souvent dans les récits de science-fiction mis en images, il faut accepter que la logique de notre réalité banale soit quelque peu bousculée, que des portes s’ouvrent sur d’autres virtualités. Mais si l’on accepte de jouer le jeu et de mettre un tant soit peu dans la peau du héros, on suit avec plaisir événements, courses-poursuites et réflexion sur le libre arbitre. D’autant que si Matt Damon n’a pas un physique prêtant au romanesque, Emily Blunt est éclatante et s’en tire très bien, dans un de ces rôles de danseuse, avec séquences de ballet à l’appui, qui ont tant la cote actuellement au cinéma.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8934