* Daniel Picouly, qui a connu le succès en racontant son enfance dans « le Champ de personne » (avant « L'Enfant léopard », prix Renaudot 1999), donne une biographie par le vin très gouleyante. Parti du postulat qu’il était un « cancre des cépages », il revisite avec beaucoup d’humour, dans « les Larmes du vin », son itinéraire singulier, les rapports du vin avec l’écriture ainsi que la place de ce « liant social » pour chacun d’entre nous. (Albin Michel, 315 p., 19,90 €)
* René Frégni a quitté l’école pour battre les routes d’Europe, puis il a travaillé pendant dix ans comme aide-soignant et infirmier dans un hôpital psychiatrique, avant de publier une vingtaine de romans souvent primés (dont « les Vivants au prix des morts » et, en 2019, « Dernier arrêt avant l’automne »), tout en organisant des ateliers d’écriture dans les prisons pendant près de vingt ans. « Minuit dans la ville des songes » est le récit de sa vie d’errance et de lectures, l’histoire d’un vagabond des mots qui, sans cesse, s’émerveille du monde qu’il découvre dans les livres ou sous ses yeux. (Gallimard, 255 p., 19,50 €)
* Consacrée en France avec « l’Année de la pensée magique », prix Médicis essai 2007, Joan Didion est une icône des lettres américaines. « Pour tout vous dire » rassemble des chroniques inédites rédigées entre 1968 et 2000. On y retrouve ses thèmes de prédilection – la presse, la politique, la Californie, les femmes. Et l'on découvre le parcours qui l’a conduite à devenir cette écrivaine célèbre pour l’acuité de son regard, sa liberté de ton et son sens de la formule. (Grasset, 212 p., 17 €)
* Né en 1968 à Samara, dans le sud-est de la Russie européenne, Dmitri Bortnikov a commencé à écrire à son arrivée à Paris en 2000. D’abord en russe, avec « le Syndrome de Fritz », qui a reçu le Booker Prize russe en 2002, et « le Purgatoire », paru à Moscou en 2005. Puis en français, quatre romans, dont l’impressionnant « Face au Styx » en 2017. « Le Purgatoire », où l’on retrouve la langue saccadée et remplie d’étrangetés qui lui est habituelle, raconte une enfance âpre et solitaire, avec un quotidien fait de moments qui sont autant de visions hallucinées et où la mort, omniprésente, culmine dans la disparition de la mère du narrateur, devenue folle après la noyade de sa fille. (Noir sur Blanc, 284 p., 22,50 €)
* Qui était Marie la Magdaléenne, et pourquoi, alors que l’Église l’avait toujours présentée comme une pécheresse repentie, le pape François l’a-t-il élevée, en 2016, au rang d’apôtre des apôtres ? La journaliste et écrivaine espagnole Cristina Fallaras a reconstitué, dans « l’Évangile selon Marie-Madeleine », le portrait historique de cette femme dont le rôle auprès du « Nazaréen » a été fondamental. Elle lui donne la parole alors qu’elle est au crépuscule de sa vie. Il en résulte, dit l’auteure, « un évangile sans miracles ni épopées, mais avec un net accent féminin ». (Hervé Chopin, 252 p., 21 €)
* Les stars ont le beau rôle. Le journaliste, historien et romancier François-Guillaume Lorrain réécrit avec bonheur, dans « Scarlett », l'histoire mouvementée d’« Autant en emporte le vent », le film adapté par Victor Fleming de la saga de Margaret Mitchell (prix Pulitzer de la fiction en 1936), trois années de tournage abracadabrantesque. Se partagent l’affiche le moralement douteux producteur David O. Selznick, l’étoile naissante Vivien Leigh et la controversée Hattie McDaniel, première interprète noire oscarisée, pour son rôle de domestique. (Flammarion, 333 p., 20 €)
* On retrouve Clark Gable, alias Rhett Butler, dans « Herr Gable », un roman d’aventures ébouriffées. Jean-Baptiste Lentéric imagine que l’avion de l’acteur, qui s’est engagé en 1942 dans l’US Air Force, après la mort de son épouse Carole Lombard, est abattu au-dessus de la France. Parce qu’il est un fan de la première heure, Hitler ordonne qu’on capture l'acteur. Un étrange mélange de fiction et de réalité, dans lequel le personnage secondaire aux ordres du Führer vole la vedette au comédien. (Belfond, 427 p., 20 €)
* Il y a 40 ans, le 29 mai 1982, Romy Schneider mourait à 43 ans. « Romy et les lumières de Paris », de Michelle Marly, s’attache aux premières années du parcours de l’actrice, de 1958 à 1962. Une jeune fille sage, bien que sacrée star dans le monde entier avec le rôle de Sissi, tombe amoureuse d’un jeune rebelle nommé Alain Delon et le suit à Paris. À ses risques et périls. (Fleuve, 410 p., 20,90 €)
* « J’ai l’énergie d’une lionne dans un corps d’oiseau » s’applique à la peintre et sculptrice animalière Rosa Bonheur, dont on fêtera le bicentenaire de la naissance le 16 mars (elle est décédée en 1899). Ayant eu accès, en tant que conseillère scientifique chargée de la restauration du parc du château Rosa Bonheur à Thomery, à des sources et archives inédites, l’historienne Patricia Bouchenot-Dechin brosse le portrait d’une « vestale de l’art, égérie du féminisme, éprise de liberté et d'idéal » et révèle l’histoire d’amour fou qu’elle aurait eu avec le peintre britannique Edwin Landseer. (Albin Michel, 370 p., 20 €)
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