CONFLIT d’intérêts ? Dans le cinéma aussi, la question se pose. Quentin Tarantino, qui présidait le jury de la Mostra de Venise, doit ainsi se défendre d’avoir favorisé deux de ses proches dans le palmarès. Car le grand prix est allé à son ex-compagne, Sofia Coppola, pour « Somewhere », tandis qu’un lion d’or spécial a été remis au producteur et réalisateur américain Monte Hellman, qui avait permis à Tarantino de réaliser son premier film, « Réservoir Dog ». « Somewhere » (sortie française annoncée pour le début de l’année prochaine), évoque la crise existentielle d’un acteur (Stephen Dorff), qui tourne en rond jusqu’à l’irruption dans sa vie de sa fillette de 11 ans. Ce film, inspiré à la réalisatrice par ses relations avec son père, Francis Ford Coppola, s’est imposé au jury « à l’unanimité » en raison de « ses qualités artistiques », a plaidé le président du jury, qui comptait dans ses rangs les réalisateurs Arnaud Desplechin, Guillermo Arriaga et Gabriele Salvatores.
Autres lauréats du festival italien : l’Espagnol Alex de la Iglesia, dont « La Balada triste de trompeta », parodie burlesque du franquisme, a remporté le lion d’argent de la meilleure mise en scène et le prix du scénario ; le Polonais Jerzy Skolimovski, prix spécial du jury pour « Essential Killing », qui a valu à l’Américain Vincent Gallo le prix d’interprétation masculine, pour un rôle muet de fugitif afghan déporté dans une base de la CIA ; et la Franco-Grecque Ariane Labec, prix d’interprétation féminine pour son rôle dans « Attenberg », d’Athina Rachel Tsangari.
À Deauville, au festival du cinéma américain, c’est « Mother and Child », de Rodrigo Garcia (le fils de Gabriel Garcia Marques), qui l’a emporté. Un drame, que l’on pourra voir à partir du 17 novembre, mettant en scène trois femmes, Annette Bening, Naomi Watts et Kerry Washington, et leur rapport à la maternité. La critique internationale a pour sa part été séduite par « Buried », de Rodrigo Cortés (sortie le 3 novembre) : un camionneur enfermé dans une boîte recouverte d’une tonne de sable, dans le désert irakien, dispose de 90 minutes pour trouver, avec son téléphone portable, quelqu’un qui accepte de payer sa rançon.
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