FRÉDÉRIC MERMOUD, remarqué pour ses courts métrages, signe un premier long métrage maîtrisé et prometteur. Prenant la forme d’un polar, c’est un film sur le désir amoureux chez des jeunes gens et les transgressions qui mènent au drame.
L’une des bonnes idées du cinéaste et coscénariste est de faire progresser le récit sur deux voies à des vitesses différentes : d’un côté l’enquête de deux policiers après la découverte du cadavre d’un jeune homme, de l’autre, l’histoire du garçon, depuis sa rencontre avec une lycéenne dont il tombe amoureux. Chaque séquence du passé éclaire un pan de l’enquête, dans une construction rigoureuse qui fait monter le suspense, dévoilant le puzzle pièce après pièce.
Le jeune homme, on le découvrira vite, était un prostitué, qui recrutait des clients masculins sur Internet. Mermoud ne nous épargne pas les scènes de sexe, qui font partie intégrante de l’intrigue et font monter la tension. Il sait, généralement, s’arrêter au moment où elles deviendraient raccoleuses mais ne fait pas de concession à l’esthétisme et ne recule pas devant la crudité, voire la brutalité, d’où une ambiance un peu glauque.
Ce n’est pas un défaut, et ceux qui la redouteraient doivent savoir qu’elle est largement compensée par l’humanité de la plupart des personnages. Comme les deux flics fort bien incarnés par Gilbert Melki et Emmanuelle Devos, dont les problèmes intimes sont suggérés avec beaucoup de finesse. Et la jeune fille chaleureuse jouée par l’étonnante Nina Meurisse qui, à elle seule, vaut le déplacement.
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