« ON FAIT RIEN de mal, on fait juste de la musique », dit l’un des protagonistes du film de l’Iranien kurde, tourné en 17 jours, sans autorisation, avec une petite caméra vidéo. Musicien lui-même, Ghobadi, qui a écrit le scénario avec sa fiancée, la journaliste Roxana Saberi, évoque ces jeunes musiciens underground qui résistent à leur manière au régime et à ses interdits religieux (la musique est impure, tout comme les chiens et les chats, avec lesquels il est interdit de sortir, d’où le titre original : « Personne ne sait rien des chats persans »).
L’histoire vraie est celle d’un jeune couple de musiciens à la recherche de partenaires pour former un groupe susceptible d’avoir l’autorisation de se produire à l’étranger. En suivant un extraordinaire bateleur, nous découvrons dans des lieux improbables, jusqu’à une étable dont les vaches n’apprécient guère le rock, des groupes divers qui se cachent des autorités. En contrepoint des morceaux, Bhagadi donne à voir de façon très vivante les rues et les habitants de Téhéran, offrant un portrait rare, à nos yeux, de la capitale iranienne. En empathie avec ses personnages, le réalisateur ajoute un humour irrésistible mâtiné d’autodérision.
Sortie le 23 décembre.
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