Stephen King, le maître incontesté de l’angoisse et du fantastique (« Carrie », « Shining », « Ça », etc.), revient avec une vaste fresque intitulée « 22/11/63 » (1), la date de l’assassinat du président Kennedy. Loin d’apporter de nouvelles informations, il nous embarque dans un grand roman d’aventures sur le thème du voyage temporel. Son héros est un jeune professeur d’anglais qui reprend le flambeau d’une mission dévolue à un ami sur le point de mourir : empêcher l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en remontant le temps grâce à une faille temporelle qui mène tout droit en 1958. Pendant quatre ans, jusqu’au moment où Lee Harvey Oswald tire sur Kennedy, Jake va donc assumer une nouvelle identité, une nouvelle vie et de nouvelles amours et lutter contre le Temps qui s’obstine à ne pas laisser le cours de l’histoire être modifiée. Une immersion documentée et nostalgique dans les années 1960 à défaut d’un suspense vertigineux. L’ouvrage a été sélectionné aux États-Unis parmi les 10 meilleurs livres 2011.
De leur côté, Michel-Antoine Burnier (à qui l’on doit « les Sept Vies du docteur Kouchner ») et Léon Mercadet ont uni leurs imaginations pour écrire un roman uchronique tragicomique. « Il est midi dans le siècle » (2) débute par la mort de Lénine le 9 avril 1917 dans un accident de train – donc, pas de bolchévisme ni de révolution d’Octobre, ni d’URSS, non plus que de partis communistes ou nazis, de Deuxième Guerre mondiale ou de Shoah – et s’achève le 11 septembre 2001 – lorsque le milliardaire Oussama Ben Laden déchaîne la foudre du Prophète et ses avions kamikazes sur le Grand Satan que constitue l’Europe. Tout rentre alors dans l’ordre : la guerre peut commencer !
(1) Albin Michel, 937 p., 25,90 euros.
(2) Robert Laffont, 210 p., 18,50 euros.
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