Les 169 romans étrangers attendus au cours des deux premiers mois de l’année ne portent pas tous des signatures de maîtres, mais beaucoup. Sans parler d’un inédit en France de Lawrence Durrell, publié en 1935 (Buchet-Chastel), d’une nouvelle version du « Nom de la rose », voulue par Umberto Eco (Grasset), ou d’un texte de Curzio Malaparte, sur fond de montée du fascisme en Italie (La Table ronde), on trouve par exemple « la Veuve enceinte : les dessous de l’histoire » (Gallimard) du Britannique Martin Amis, où un jeune homme de vingt ans dont le cœur balance entre trois femmes, voit sa vie sexuelle et sa vie entière bouleversées par un événement. Chez le même éditeur, « Quand je sortirai d’ici » du Brésilien Chico Buarque, une plongée dans sa mémoire d’un homme cloué sur un lit d’hôpital.
« Le Livre des enfants » (Flammarion), d’Antonia Susan Byatt, témoigne de la précarité de cette période de la vie face à des adultes qui les aiment mais les trahissent. « Crépuscule » (Belfond), de l’Américain Michael Cunningham, montre l’effritement d’un couple au sommet de la réussite et du bonheur à New York, lui est galeriste, elle est éditrice, lorsqu’arrive le jeune frère de Rebecca au charme ambigu.
À découvrir aussi « Tous les conspirateurs » (Fayard), le premier roman de Christopher Isherwood, écrit en 1926, qui raconte la tragédie intérieure d’un fils unique trop choyé par sa mère resté veuve, et, chez le même éditeur, un nouveau recueil de quatre nouvelles de l’Albanais Ismail Kadaré, « la Provocation et autres récits ».
Très attendu, « Un homme de tempérament » (Rivages) de l’Anglais David Lodge, est, dit-on, une parfaite équation entre fiction et érudition, qui a pour héros, à l’heure de l’expansion du socialisme et des théories féministes, l’écrivain H.G. Wells, dont les innombrables aventures et mésaventures sexuelles lui ont compliqué sa vie privée et contrarié ses ambitions d’homme politique.
Alors même que, fatigué de sa vie à New York, il vend sa société pour réaliser son rêve de partir vivre avec sa famille sur une île au large de Zanzibar, la femme de Shep annonce qu’elle est atteinte d’une maladie rare : tel est le point de départ de « Tout ça pour quoi » (Belfond), dans lequel Lionel Shriver brosse un tableau effrayant et précis du système de santé aux États-Unis.
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