Honneur aux dames. Alors qu’elle publie un nouveau livre dans lequel elle raconte et dévoile son travail de photographe (« les Photos d'Anny », Seuil, 19 €), la belle Anny Duperey est en scène au théâtre Édouard-VII dans une plongée délicate du côté de ses amis les chats (1). C’est Ninon Brétécher qui signe la mise en scène légère et précise de ce spectacle délicieux.
Un décor simple : un arbre découpé dans une nuit de lune. Pas d’accessoires. Une petite table, un lutrin, un siège. Tout de noir vêtue, pull et pantalon souples, collier et grandes boucles d’oreille de métal doré, Anny Duperey est toujours aussi belle, élancée, jeune. Elle tient sa brochure à la main et s’y réfère parfois. Mais elle connaît ses textes par cœur. Ce sont ceux qu’elle a puisés dans son livre « Les Chats de hasard ». La vraie vie de deux de ses compagnons.
Ceux qui aiment les chats seront sous le charme et reconnaîtront des traits qu’ils connaissent. Ceux qui en sont éloignés, comprendront pourquoi on peut les aimer à la folie. Ponctuant la représentation fluide et espiègle, le violoniste Simon Mimoun ajoute son grain de sel à bon escient et il a même composé une chanson pour sa partenaire. Délicieux !
L'absurde selon Devos
Plus fou encore, plus délirant, mais aussi plus caustique parfois, voici, revivifiés par François Morel, des textes de Raymond Devos (2). Il a hésité, bien sûr, à oser mettre ses pas dans ceux du grand fantaisiste, homme de tréteaux et grand écrivain. Musicien, aussi. Il s’appuie sur l’un des sketches de Devos : il rentre chez lui et trouve son meilleur ami dans ses pantoufles. Le lendemain il est dans son pyjama. « J’ai des doutes », dit-il en jouant un air espagnol à la guitare.
Cette absurdité, cette fantaisie, cette inventivité, cette jonglerie des mots, tout enchante François Morel. Un spectacle qu’il a créé il y a déjà pas mal de temps et qu’il a peaufiné au cours des mois, en le donnant de temps en temps. Le choix des textes est excellent et Morel est idéal pour faire revivre Devos. Il l’aime, il l’admire. On l’entend, on le réentend. Certains découvrent Devos. À ses côtés, en alternance, Romain Lemire ou Antoine Sahler, qui a écrit la composition, en vieux complice, à côté de la musique des mots. À déguster sans tarder !
(1) Édouard-VII, jusqu'au 30 décembre. À 19 heures du jeudi au samedi, à 18 heures le dimanche. Durée 1 h 15. Tél. 01.47.42.59.92, www.theatreedouard7.com
(2) Théâtre du Rond-Point, jusqu'au 6 janvier. À 18 h 30 du mardi au dimanche, sauf 6 janvier 15 heures. Durée 1 h 30. Tél. 01.44.95.98.21, www.theatredurondpoint.fr
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