Télésanté en Rhône-Alpes

Soins à domicile et coaching santé

Publié le 25/01/2010
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DE NOTRE CORRESPONDANTE

« NOUS SOMMES en pleine phase de décollage. » Pour Gérald Comtet, animateur d’I-Care, cluster créé en février 2009 avec le soutien de la région Rhône-Alpes et qui rassemble désormais plus de 300 entreprises privées du secteur concerné, toutes les conditions sembleraient donc réunies pour que cet « outil de développement » vers les entreprises rhônalpines de technologies de la santé puisse pleinement jouer son rôle. Le cluster vise à mettre ces entreprises en interaction avec leur écosystème, afin de mieux répondre aux besoins identifiés et aider à réaliser les études nécessaires à la validation de toute technologie de santé. D’ailleurs, le cluster compte sur les nouveaux appuis offerts par la loi HPST, et notamment l’Agence régionale de santé, pour favoriser l’expérimentation de nouvelles solutions d’organisation des soins au travers du tissu économique régional.

En mars prochain, I-Care proposera un premier séminaire sur l’autonomie : son objectif, comme le souligne Gérald Comtet, sera « d’ouvrir d’autres voies de recherche » sur l’environnement de la personne fragilisée. «  Une personne âgée vit également dans un quartier, il est donc possible de développer des services appropriés avec toutes les personnes qu’elle rencontre au quotidien », argumente l’animateur d’I-care. La mission du cluster sera alors de mettre en adéquation ces besoins avec une offre industrielle compétitive.

Rhône-Alpes aurait « une carte à jouer » sur les volets hospitalisation à domicile, soins à domicile et services associés, que le CHU de Grenoble est au cœur du grand projet de Centre national de référence (CNR) « Santé à domicile et autonomie », coordonné par la ville de Nice.

Prévention.

Au-delà de ce secteur, le cluster entend également focaliser son énergie dans un tout autre domaine, celui de la prévention, « peut-être à l’image de ce qui se fait dans certains pays nordiques et anglo-saxons, pour préserver le capital santé », explique Gérald Comtet. Les solutions sur lesquelles ont déjà porté les discussions concernent ce que l’on pourrait nommer le coaching santé. « C’est une thématique sur laquelle les enjeux sont assez forts, où la puissance publique sera peut-être un partenaire, mais au travers de laquelle nous recherchons surtout l’intérêt des assurances et des mutuelles qui commencent à proposer ce type de services à leurs assurés », poursuit-il. La « cible marketing » n’est évidemment pas la même, quoique l’animateur d’I-care estime qu’il n’y aurait aucune raison pour que les solutions qui seront prochainement proposées ne puissent pas venir étoffer les grands programmes soutenus par la caisse nationale d’assurance-maladie, tel que celui centré sur le diabète.

http://www.i-carecluster.org/les-cls-de-linnovation-en-tlsa/.

CAROLINE FAESCH

Source : Le Quotidien du Médecin: 8694