Le coffret « Ballet Spectacular » (3 DVD, Opus Arte/BBC) réunit trois joyaux du répertoire du Royal Ballet de Londres, dans des interprétations désormais de référence, avec des interprètes des années 2000, un cadeau idéal pour les fêtes. « Coppélia », dans la chorégraphie de 1954 d’après Ivanov et Cecchetti par Ninette de Valois, est certainement le plus intéressant de ces trois films. La production est légendaire à plus d’un titre. D’abord par la qualité de ses décors, signés par Sir Osbert Lancaster (1908-1986), un dessinateur né sous Edward VII qui a fait une grande carrière journalistique, auquel un des bonus du DVD est consacré. Légendaire aussi, car reflet d’une époque du Royal Ballet où la danse était à la fois millimétrée à la perfection et empreinte d’une grâce infinie.
« Giselle », dans la chorégraphie de Marius Petipa révisée en 1985 par Peter Wright, est d’un traditionalisme absolu. Décors et costumes de John Macfarlane ne s’éloignent pas d’une virgule de ce que l’on attend de cet univers romantique. La star de la soirée est la danseuse roumaine Alina Cojocaru.
« La Fille mal gardée » est le ballet le plus rare de ce coffret. Il s’agit d’une charmante comédie, dont le scénario – un amour contrarié pour un mariage de raison – est vieux comme le monde. Frederick Ashton a reconstitué en 1960 pour le Royal Ballet cette chorégraphie du XVIIIe siècle et c’est la version de référence, utilisée par de nombreux théâtres, dont le Ballet de l’Opéra de Paris, qui le présente régulièrement. Pour cet enregistrement réalisé en février 2005, le couple d’amoureux est interprété par Marianela Nuñez et le danseur principal cubain Carlos Acosta, un des piliers du Royal Ballet, et leur performance technique est impeccable.
Un autre coffret vient du Bolchoï (« Great Ballets from the Bolshoi », 4 DVD, BelAir Classiques/Pathé Live), avec trois classiques absolus : « Casse-Noisette », dans la chorégraphie de Yuri Grigorovitch ; « La Belle au Bois dormant » de Marius Petipa, avec l’immense ballerine Svetlana Zakharova et David Hallberg ; « Giselle », également de Grigorovitch ; et une rareté, « les Flammes de Paris », ballet sur la Révolution française d’Alexeï Ratmansky, avec Natalia Osipova.
Du Bolchoï aussi est paru séparément le « Lac des Cygnes » de Grigorovitch avec Zakharova et Denis Rodkin, une autre immense interprétation récente enregistrée en 2015 (1 DVD BelAir Classiques/Pathé).
Du Staatsballett Berlin arrive un nouveau « Casse-Noisette » (1 DVD, Bel Air Classiques), dont la chorégraphie de Medvedev et Burlaka n’est pas très audacieuse mais qui a le mérite de reproduire quasiment à l’identique celle de la production du Mariinsky par Ivanov en 1892.
Enfin, est disponible sur DVD le grand gala donné en avril 2013 au Palais Garnier pour « le Tricentenaire de l’École française de danse », dans lequel étaient réunies quelques chorégraphies historiques, dansées par élèves et étoiles, ainsi qu’un certain nombre de projets audacieux (1 DVD, Éditions Montparnasse).
Les belles pages de la danse moderne
Quatre livres paraissent simultanément à la gloire de la danse moderne. Dans « Les Grands Chorégraphes du XXe siècle », Gérard Mannoni fait de passionnants portraits d’une sélection de maîtres, comme il l’avait fait pour « les Grandes Étoiles du XXe siècle », chez le même éditeur (Buchet-Chastel, 398 p., 23 euros). Philippe Noisette, à qui l’on doit un très utile « Danse contemporaine, mode d’emploi », propose chez le même éditeur « Danse contemporaine, le guide » un manuel très didactique, thématique et historique magnifiquement illustré (Flammarion, 224 p., 19,90 euros). « Danser la peinture », de Laurent Pailler et Philippe Verrièle, rend compte, avec de nombreuses photos, de l’expérience de chorégraphie de 11 créateurs d’après l’œuvre d’un plasticien, des artistes aussi divers que Kandinsky, Brancusi, Pollock, Kirchner… (Nouvelles Éditions Scala, 176 p., 35 euros). Enfin, Paul Henry Bizon rend un bel hommage à « Preljocaj Angelin », pour les 30 ans de sa compagnie, avec un album dans lequel on retrouve avec émotion, grâce à de superbes photographies, une trentaine de ballets qui retracent la carrière, de « Marché noir » au récent « Retour à Berratham », d’un des chorégraphes contemporains les plus inspirés (La Martinière, 256 p., 49 euros).
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