* Les succès de la romancière australienne Liane Moriarty, « le Secret du mari » ou la série culte « Big Little Lies », s'annonçaient dès « Trois vœux », son premier roman publié en 2003, aujourd'hui traduit en français. On se divertit avec les aventures de triplées aux caractères et aux vies très différents, plus que soudées depuis l’enfance, mais dont la connivence va s’effilocher jusqu’au point de rupture lorsqu’à la fête de leur 34e anniversaire se dévoilent de dérangeantes vérités. Une intrigue mouvementée et drôle (Albin Michel, 400 p., 22,90 €).
* Remarquée avec « Six ans à t’attendre », Delphine Giraud nous ramène en Vendée. Connie, qui est fleuriste et gère sa vie de célibataire et ses affaires d’une main assurée, découvre par hasard qu’elle a un petit frère, tétraplégique après un accident lorsqu’il avait 2 ans. Ses parents ne lui en parlaient pas, elle l’avait effacé de sa mémoire. D’interrogations en découvertes, de regrets en culpabilités, la jeune femme replonge dans son enfance, jusqu’à toucher une vérité surprenante. Un récit émouvant, comme le suggère le titre, « Doucement renaît le jour » (Fleuve, 368 p., 18,90 €).
* Auteur de nombreux romans où l’on retrouve un type de héros renfermé, mal à l'aise avec les sentiments et leur expression, Olivier Adam raconte, dans « Tout peut s’oublier », un double déchirement : la séparation d’un père et de son enfant et les travers d’un pays idéalisé. Nathan, qui ne voyait plus son fils de 5 ans qu’une semaine sur deux, n’a de cesse de le retrouver depuis que son ex-femme l’a emmené au Japon, son pays natal. Le récit se déploie entre la côte d'Émeraude, où Nathan gère un petit cinéma, et le pays du Soleil levant, où, loin des cerisiers en fleurs, il découvre le côté sombre d’une justice inhumaine et injuste. Un va-et-vient dans le temps et dans l’espace émaillé de regards sur notre actualité (Flammarion, 264 p., 20 €).
* Un père divorcé dont le fils est devenu un étranger est au cœur du huitième roman de Xavier de Moulins (« le Petit Chat est mort »). Quand le garçon est victime d’un accident de scooter, son père abandonne tout pour le retrouver. « Mon garçon » marque moins les étapes de retrouvailles tentées lors d’un voyage vers la Camargue qu’il ne permet au père, le narrateur, de rassembler les éléments de son passé qui l’ont modelé : la famille où il a grandi entre un père mutique et une mère volage qui s’est suicidée, ses premières et très malheureuses amours adolescentes puis son grand amour pour la mère de son fils, qui aura duré quinze ans (Flammarion, 176 p., 16 €).
* Dans « Vers le soleil », Julien Sandrel (« la Chambre des merveilles ») questionne la puissance des liens. Un acteur est payé pour jouer, quelques jours par mois, depuis trois ans, le rôle d’oncle d’une petite fille de 9 ans. Quand la mère de l’enfant est victime d’un grave accident, il n’a que quelques heures pour choisir entre perdre pour toujours la fillette avec laquelle il n’a aucun lien légal, ou s’enfuir avec elle (Calmann-Lévy, 414 p., 18,50 €).
* Tendresse, humour et dépaysement sont les marques de « GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique », de l’écrivain angolais Ondjaki (« les Transparents », prix Saramago en 2013). Dans une banlieue de Luanda, après la fin de la guerre civile, des coopérants soviétiques construisent un mausolée pour le défunt père de la Révolution Agostinho Neto et les habitants de ce quartier si bien situé en bord de mer doivent être expropriés. Un projet qui ne convient pas du tout à la flopée de gamins qui animent la maison de GrandMèreAgnette. La révolte gronde, la guerre est déclarée. Elle s’écrit ici avec poésie (Métailié, 185 p., 17,60 €).
* On peut aussi accompagner Nili l’enfant métisse, née en Roumanie à la fin de la dictature de Ceaucescu, dans son périple vers Kinshasa sur les traces de son père disparu. Son voyage, relaté par Annie Lulu dans « la Mer Noire dans les Grands Lacs », la confronte à l’amour, le combat politique, la guerre civile (Julliard, 222 p., 19 €). Et découvrir la famille de Laurent Bénégui dans « Retour à Cuba », une fresque historique et politique qui débute au tournant du siècle dernier lorsque le grand-père de l'auteur a quitté le Béarn pour s’enrichir à Cuba ; un récit entre enquête personnelle et fragments romanesques où plane l’ombre de Raul Castro dans la propriété des cousins à Guantanamo (Julliard, 293 p., 20 €).
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