Lutte contre la maltraitance à Marseille

Un comité départemental pour les plus vulnérables

Publié le 17/09/2009
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LES CHIFFRES sont évocateurs : 5 % des plus de 65 ans seraient victimes de maltraitance et il est encore difficile de connaître l’ampleur du phénomène. La maltraitance des adultes vulnérables est inscrite depuis 2002 comme priorité nationale, en droite ligne de différentes lois permettant de protéger au mieux les personnes handicapées ou personnes âgées. Après la création d’un comité national de vigilance, l’effort a été porté sur le développement d’une politique de proximité impliquant l’ensemble des acteurs locaux. C’est ainsi qu’ont été conçus les comités départementaux de prévention et de lutte contre la maltraitance. Celui des Bouches du Rhône a été lancé officiellement le 9 septembre dernier. Co piloté conjointement par Michel Sapin, le Préfet de Région et Jean-Noël Guérini, président du Conseil général 13, il a rassemblé l’ensemble des acteurs concernés par la lutte contre la maltraitance des adultes vulnérables : associations d’usagers, établissements d’accueil, justice, police, autorités de tutelles. « L’objectif de ce Comité est de coordonner l’action des services du département et les services d’État », a déclaré Michel Sapin. « Il est destiné à faire appliquer localement les directives nationales pour développer la culture de la bientraitance. »

Des contrôles inopinés.

D’ores et déjà, le Comité peut s’appuyer sur un état des lieux réalisé par les services de l’État et des relais locaux mais qui demande à être affiné. Le Conseil général des Bouches du Rhône a généralisé pour sa part les contrôles systématiques et inopinés sur les établissements pour personnes âgées qu’il gère. « Depuis 1998, nous avons été conduits à fermer 18 maisons de retraite qui ne respectaient pas les conditions d’accueil requises, a assuré Jean-Noël Guérini. Toutes les actions seront renforcées dans le cadre de ce comité. »

Un groupe de travail composé des représentants de la DDASS, du conseil général, d’ALMA13, des services de police et de la justice s’est déjà constitué. Il doit élaborer un protocole départemental de signalement aux autorités administratives et judiciaires, des événements indésirables et situations dramatiques dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux du 13. Par ailleurs des assises départementales de la bientraitance devraient être organisées prochainement.

 HÉLÈNE FOXONET

Source : lequotidiendumedecin.fr