QU’UNE JEUNE BELGE fraîchement débarquée dans la région parisienne, quitte le triste appart’ de banlieue où l’héberge une amie pour une spacieuse chambre dans un hôtel de maître du VIIe arrondissement de la capitale, on la comprend. Même si on lui dit que huit femmes, qui avaient précédemment obtenu cette colocation, ont disparu.
Revisité par Amélie Nothomb, le conte devient une sorte de joute intellectuelle et amoureuse – culinaire aussi car on y déguste maints mets luxueux et coupes de champagnes prestigieux – entre la jeune femme de 25 ans qui n’a pas froid aux yeux et le grand d’Espagne sûr de son pouvoir et néanmoins séduit par sa locataire.
Le suspense reste entier jusqu’à la dernière page ou presque : Saturnine va-t-elle ouvrir la fameuse porte interdite par don Elemirio Nibal y Milcar, ou va-t-elle respecter ce que chacun est en droit d’espérer, le droit au secret ? Une question posée sur fond d’alchimie, non pas dans le souci de trouver la richesse en faisant de l’or avec du plomb, mais, ce qui est plus louable dans un conte, de se transformer en quelqu’un d’étincelant.
Albin Michel, 170 p., 16,50 euros.
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