RAREMENT montré au cinéma, le catch reste un spectacle populaire aux États-Unis. C’est ce qui a séduit Darren Aronofsky, réalisateur indépendant et original devenu culte avec son deuxième film, « Requiem for a Dream ». Mais en choisissant Mickey Rourke pour incarner le catcheur vieillissant et solitaire qui végète en participant à des combats de seconde zone, le projet a pris une nouvelle dimension. Le héros de « l’Année du dragon », « Angel Heart », « Neuf semaines et demie », au caractère difficile, avait abandonné, pour cause de carrière déclinante, les studios pour les rings de boxe. Cassé, il s’était mis entre des mains médicales maladroites. Réparé ensuite par un bon professionnel, il tentait depuis quelques années un retour sous les sunlights.
Dans « The Wrestler », il occupe l’écran. Son corps, hypermusclé par un entraînement intensif, malmené par des combats qui, pour être mis en scène à l’avance, n’en sont pas moins d’une violence inouïe, est le véritable sujet du film. Corps du personnage, couturé, souvent ensanglanté, et corps de l’acteur confondus.
On salue la performance, magnifiée par une mise en scène intelligente et inspirée. Mickey Rourke en joue avec habileté, avec une forte présence, tout en misant, dans les dialogues, sur la discrétion.
Pour le reste, « The Wrestler » est une histoire bien américaine - certains diront universelle - de chemin de croix et de rédemption. Les personnages féminins (Marisa Tomei, Evan Rachel Wood), ne sont pas très originaux, même s’ils émeuvent, semblant servir uniquement de faire-valoir au héros christique. Mickey Rourke a en tout cas gagné son salut cinématographique. On attend la suite.
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