« J’ESSAIE de proposer un cinéma différent, un cinéma qui fait reculer les limites, qui lance un défi au public pour que le cinéma aille plus loin. J’espère que ce sera une inspiration pour les jeunes, car aujourd’hui nous devons tous soumis à une culture unique, nous avons tous les mêmes façons de raconter les histoires. » Mission accomplie pour le lauréat thaïlandais de la palme d’or 2010, 40 ans à peine, Apichatpong Weerasethakul. Et un défi pour le public d’« Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures », qui contient incontestablement de magnifiques séquences mais pas très facilement déchiffrables pour nos esprits étroits d’Occidentaux.
Autour d’Oncle Boonmee, qui souffre d’insuffisance rénale aiguë et sait qu’il va mourir, surgissent des fantômes, sa femme et son fils disparus, et, sans doute, les créatures qu’il a incarnées dans ses vies antérieures. Le cinéaste mêle onirisme et réalisme dans des images de forêt et de montagnes qui pourraient presque sortir de l’imagination de Tim Burton (le président du jury de Cannes) ! En tout cas mises en scène comme des paysages mentaux.
Un buffle, un singe aux yeux rouges, une princesse flottant au fil de l’eau fécondée par un poisson, une grotte ou tout a commencé, un moine... : ils vous suprendront. Et vous séduiront ou vous ennuieront, selon que vous entrez, ou non, dans cette œuvre à part et que vous en comprenez, ou non, les implications - cela n’a pas été mon cas.
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