René Maran (né en Martinique de parents guyanais en 1887, mort à Paris en 1960) a été le premier écrivain noir à recevoir le prix Goncourt, pour «Batouala». C’était en 1921, une époque où pas grand monde n’osait douter du bien-fondé du colonialisme, porteur de civilisation et de paix. Le lauréat était alors fonctionnaire au ministère des Colonies et certains propos inclus dans son livre, et la récompense elle-même, avaient fait scandale. Réédité par Albin Michel, qui l’avait alors présenté, le roman décrit, à travers une histoire d’amour et de mort, les mœurs et traditions d’une tribu d’Oubangi-Chari (actuelle République Centrafricaine) et comprend une préface en forme de violent réquisitoire contre les abus de la colonisation, même si l’auteur assure sa fidélité totale à la France. «L’idée que l’on puisse être simplement humain, sans s’attacher à une identité ethnique, raciale, religieuse ou autre, semble aujourd’hui aussi révolutionnaire et aussi inconcevable qu’il y a cent ans», ajoute Amin Maalouf en prologue. (Albin Michel, 261 p., 17,90 €)
Un Goncourt éveillé de 1921
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Publié le 17/09/2021
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Source : Le Quotidien du médecin
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