LE MONDE équestre est cruel, parce que, explique la réalisatrice, les chevaux de compétition coûtent très cher et que c’est un milieu qui a ses castes (les palefreniers, les grooms, les cavaliers, les entraîneurs, les compétiteurs, les propriétaires). C’est le sujet du film, dans lequel Marina Hands incarne, sous le nom de Gracieuse, une cavalière très douée, mais qui, fille de paysan, ne parvient pas à obtenir un cheval à elle. La voici embauchée comme palefrenière dans un haras de dressage, dont la propriétaire (Josiane Balasko) exploite sans pitié la renommée internationale d’un entraîneur allemand (Bruno Ganz).
Tout tourne autour de la soumission. Celle du cheval à son dresseur, celle de l’entraîneur, contraint et forcé, à sa patronne, et celle que l’héroïne refuse vis-à-vis de l’un et de l’autre. Même si l’on n’est pas passionné par le cheval, on s’intéressera à ce jeu de pouvoirs, qui passe aussi par le corps de la cavalière et celui de l’animal.
Le scénario est signé Simon Reggiani, compagnon de la réalisatrice et lui-même cavalier, et le personnage de l’entraîneur est inspiré par Patrick Le Rolland, célèbre cavalier et dresseur, qui « a accompagné l’écriture », précise Patricia Mazuy.
La passion du cheval passe dans le jeu de Marina Hands. « Faire un film équestre était le rêve de ma vie », dit-elle. Son visage reflète aussi la volonté de ce personnage qui n’a de gracieuse que le nom, ses déceptions et son intelligence. Elle est à la hauteur du grand acteur qu’est toujours Bruno Ganz, dont les subtilités du jeu sont un régal pour le spectateur. Quant aux chevaux, on laissera aux équitants le soin de juger de leurs capacités d’acteurs.
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