Denis Tillinac a mis la Corrèze, sa région d’origine et d’adoption, au cœur de la cinquantaine d’ouvrages qu’il a publiés. « Le Bonheur en Corrèze » regroupe huit de ses romans « provincialistes », depuis « Spleen en Corrèze » qui l’a fait connaître en 1979. On y retrouve ses thèmes de prédilection : la quiétude provinciale, le culte de l’amitié, le rejet des modes et des excès de la modernité, les pièges de la nostalgie… (Presses de la Cité, 1 147 p., 29 €).
Également romancier et essayiste, Claude Arnaud propose dans « le Mal des ruines » un périple à travers la Corse. Descendant des Zuccarelli, une famille qui tint longtemps la maire de Bastia et celle du village de Santa-Lucia-di-Mercurio, il retrace l’histoire des siens et d’une île entre paradis et enfer, souvent fantasmée (Grasset, 125 p., 15 €).
Du roman à la poésie, de l’essai au récit de voyage ou de dérives sportives, Bernard Chambaz est un écrivain éclectique et passionné. Il le confirme avec « Zoner », une errance dans la « zone », la couronne entre les boulevards des Maréchaux et le boulevard périphérique, à la limite de Paris et de sa banlieue. Rencontres avec des vivants et des morts à travers les plaques émaillées (Flammarion, 221 p., 19 €).
Ceux qui rêvent d’un ailleurs lointain suivront Alexandre et Sonia Poussin (« Africa Trek ») dans le tour de Madagascar qu’ils ont effectué avec leurs enfants âgés de 9 et 6 ans, à pied, et avec une charrette à zébus et deux équipiers malgaches. « De Tana à Tuléar », le premier tome de « Madratek », couvre les mille premiers kilomètres sur près de cinq mille parcourus en quatre ans. Entre péripéties multiples, paysages uniques et populations résilientes, luttant pour leur survie alimentaire (Robert Laffont, 473 p., 20 €).
Plus érudit, « Nuevo Dorado. À la recherche de la cité d’or » nous entraîne dans une aventure, réelle ou supposée, entre Guyane française, Suriname et Guyana. Dans les pas des explorateurs et aventuriers qui se sont lancés depuis 400 ans sur la piste de la mythique cité de Manoa. Ainsi que, de Venise à Londres, de l’Espagne à la Roumanie, à la recherche des cartes perdues et des archives secrètes (Hoëbeke, 214 p., 19 €).
« Hommes des tempêtes », le film documentaire de Frédéric Brunnquell plusieurs fois récompensé, est devenu un livre ! L’auteur-réalisateur a mis en mots la folle traversée qu’il a effectuée en compagnie des 55 marins du chalutier « Joseph Roty II », partis pêcher le merlan bleu en Atlantique nord. Cinq semaines au cœur des plus grosses tempêtes de l’hiver 2017. Une aventure physique et humaine (Grasset, 222 p., 19 €).
Dans « Nego », un négociateur professionnel (le métier de l’auteur Laurent Combalbert, ancien du RAID, formé au FBI, qui a notamment publié l’essai référence « Negociator ») est sollicité en vue de la création d’un conservatoire de la biodiversité animale et végétale. Il sera confronté à une galerie de psychopathes qui mettent en commun leurs folies pour monter un projet criminel exceptionnel sous couvert d’écologie (Calmann-Lévy, 353 p., 19,90 €).
Amis ou ennemis ?
Qui sont les héros du roman de l’Allemand Norbert Scheuer, « les Abeilles d’hiver », qui se situe en 1944 dans la région de l’Eifel, à la frontière de l’Allemagne et de la Belgique ? Les insectes, ou bien l’enseignant révoqué par les Nazis en raison de son épilepsie, apiculteur à ses heures et qui, la nuit, fait passer des Juifs de l’autre côté de la frontière dans des ruches aménagées ? (Actes Sud, 357 p., 22,50 €).
Deux livres montrent combien les frontières entre l’homme et l’animal sont étrangement poreuses. Patrice Lelorain (« Quatre uppercuts », « Revenants ») nous plonge « Dans les yeux de Jade » et raconte comment la petite siamoise aux yeux bleus l’a conquis avec ses jeux et ses astuces et comment ils ont, ensemble, traversé une série d’épreuves (Albin Michel, 201 p., 17,90 €). Loin de cet état de grâce, « Si la bête s’éveille », de Frédéric Lepage, met face à face un policier, paralysé à la suite d’un inexplicable règlement de comptes, et Clara, un singe capucin dressé pour être son auxiliaire de vie mais qui va devenir son ennemi. Parvient-on, lorsqu’on cherche l’animal en l’homme, à confondre les assassins ? (Plon, 548 p., 19,90 €).
Romancière couronnée de neuf prix littéraires, Ariane Bois relate, dans « l’Amour au temps des éléphants », le sauvetage d’un pachyderme de Paris au Kenya par trois jeunes gens marqués par la pendaison d’une éléphante de cirque dans le Tennessee en 1916 (un fait véridique) puis qui se sont engagés ; la guerre, le racisme, le colonialisme, l’amitié, l’amour sont abordés autant que la maltraitance animale (Belfond, 252 p., 19 €
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