Rio en ligne de mire

Un partenariat Philips-INSEP centré sur la luminothérapie

Publié le 06/06/2016
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L’institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) intègre la luminothérapie pour optimiser les performances de ses sportifs de haut niveau, Rio en ligne de mire.

Le partenariat avec Philips France permet au Département de la Recherche et au Département médical de l’INSEP d’explorer des voies différentes pour accompagner les sportifs de haut niveau. Philips France s’est ainsi engagé, au-delà de l’information dispensée aux sportifs sur le sommeil et la récupération, les rythmes et le décalage horaire, et de la mise à disposition d’équipements de luminothérapie, à échanger avec l’Insep (scientifiques et sportifs) de manière à approfondir les connaissances sur la luminothérapie. Un travail bienvenu dans l’optique de Rio où l’horloge biologique devrait être quelque peu malmenée…

Plusieurs raisons à cela : le décalage horaire pour les champions français certes, mais encore, pour les nageurs, l’horaire des compétitions, prévues entre 22 et 24 heures et l’intensité lumineuse des piscines. Tous ces facteurs sont à l’origine de perturbations du sommeil néfastes pour la compétition. La lumière peut être aussi utilisée en matinée pour faciliter l’éveil. Les performances cognitives et physiques en sont améliorées. Le programme de l’avant-Rio (5 heures de décalage horaire) proposé aux impétrants champions comprend dès 3 jours avant le vol une adaptation des horaires de coucher et de lever grâce à la luminothérapie et à la nutrition, le port de chaussettes de récupération dotées d’électrodes d’électrostimulation à utiliser le jour du vol, pendant et après le vol. Enfin, à l’arrivée et dans les 3 jours qui suivent, une exposition à la lumière en fin d’après-midi pour rester éveillé jusqu’à la tombée de la nuit. Sieste autorisée (et même conseillée) de 30 minutes avant 14h, puis séance d’énergisation avec la lumière (EnergyUp de Philips). Une centaine d’athlètes seront équipés avant les Jeux Olympiques. Qui peut le plus peut le moins… La luminothérapie, 20 à 30 minutes par jour, est précieuse quand la lumière du jour fait défaut, en fin d’après-midi pour les personnes du matin alors en baisse de forme, le matin pour les personnes du soir en déficit d’énergie et en cas de blues hivernal.

Dr Brigitte Blond

Source : Le Quotidien du médecin: 9502