* Honneur à Bernard Minier qui, avec « la Vallée », a intégré le top 10 des auteurs français les plus lus en France. « La Chasse », son 9e opus, est la 7e enquête du commandant Martin Servaz. Le roman a pour décor la forêt ariégeoise, où surgit un cerf qui a les yeux d’un humain, pour trame une traque où se mélangent gibiers et chasseurs, et pour toile de fond les dérives de notre société et les périls qui la menacent. Comme à son habitude, l’auteur entoure une intrigue – réduite au minimum – de faits-divers du quotidien qui débouchent sur des questions sociales, sociétales ou politiques. Au risque de signer un thriller un peu bavard (XO, 468 p., 21,90 €).
* Écrit par un frère et une sœur, Antoine et Carole Fruchard, et autoédité au format numérique, « les Carnets rouges » est proposé en version papier (avant de devenir une série TV). Dans ce techno-thriller d’anticipation – on est en 2040 –, le héros est un jeune scientifique dont les recherches sur l’ADN pourraient sauver la femme qu’il aime, voire la face du monde. Des enjeux qui le précipitent dans une course contre la montre entre Paris, Londres et l’Afrique, et entre scènes du passé et du présent, réelles et hallucinées (HarperCollins, 378 p., 20,90 €).
* Xavier Müller, titulaire d’un doctorat en physique, avait fait sensation il y a deux ans avec « Erectus », dans lequel un virus transformait une partie de l’humanité en hommes préhistoriques. Sept ans plus tard, le cauchemar recommence : les Erectus, que l’on croyait stériles, se reproduisent dans les réserves et beaucoup sont assassinés, tandis que d’autres disparaissent. Est-ce pour s’approprier leurs facultés mentales et physiques exceptionnelles ? Est-ce pour rejouer la sélection naturelle ? Dans « Erectus. L’armée de Darwin », l’OMS trouve une parade pour éviter définitivement à l’avenir une nouvelle pandémie… (XO, 488 p., 19,90 €).
* Laurent Gounelle transforme ses recherches personnelles en best-sellers : diplômé en sciences économiques et d’abord égaré dans l’entreprise, il a fait des sciences humaines son métier avant de connaître le succès grâce à « l’Homme qui voulait être heureux ». Avec « Intuitio », un thriller initiatique où un jeune auteur de polar rejoint un programme secret visant à former des personnes capables d’accéder à volonté à leurs intuitions, il invite chacun « à découvrir le pouvoir le plus fascinant qui soit : le vôtre » (Calmann-Lévy, 392 p., 21,90 €).
* Max Brooks (fils du réalisateur et acteur Mel Brooks et de l’actrice Anne Bancroft) s’en va à nouveau en guerre, non plus contre les zombies (il est l’auteur de « World War Z », adapté au cinéma avec Brad Pitt) mais contre une créature légendaire, le Bigfoot (Sasquatch pour les Amérindiens). Et il le fait intelligemment dans « Dévolution », un survival thriller. Une petite communauté écolo privilégiée, qui a choisi de se rapprocher de la nature mais sans abandonner la technologie moderne, est brusquement coupée de tout. La nature profonde de chacun se révèle, surtout lorsqu’apparaît une sorte de singe géant et super-prédateur ayant évolué parallèlement à l’Homme. Quand le mythe devient réalité, il faut s’adapter et donc apprendre à « dévoluer » (Calmann-Lévy, 331 p., 19,90 €).
* Parfois, il ne faut pas aller très loin pour s’aventurer dans l’étrange. C'est dans l’Aveyron que Nicolas Druart (« Nuit blanche ») situe « l’Enclave », plus exactement dans une zone blanche perdue dans la vallée du Lot, où l’on vit, semble-t-il, en totale autonomie et à l’abri grâce au Nazgoulac, une créature qui dévore quiconque passe sur ses terres. Mal en prend au jeune gendarme qui vient enquêter sur la disparition de deux pèlerins et qui n’écoute pas les chimères menaçantes des habitants du coin (HarperCollins, 456 p., 20 €).
* Préjugés et haine irrationnelle sont aussi au cœur du « Vallon des lucioles », inspiré d’une histoire vraie. En 1937, toute la population de Chance, une petite bourgade de l’est du Kentucky, s’est liguée contre la famille Buford, qui a dû s’exiler en pleine nature et vit dans la crainte des persécutions. Son crime : deux des enfants ont la peau bleue. Ce premier roman traduit d’Isla Morley déroule une grande et belle histoire d’amour. Terrible aussi, quand on voit que les progrès et la connaissance n’ont pas mis fin à la peur de la différence (Seuil, 474 p., 21,50 €).
* Ce ne sont pas moins de 32 histoires qui figurent dans « Dernières nouvelles et autres nouvelles » de l’Américain William T. Vollmann (« Central Europe », « Pourquoi êtes-vous pauvre ? »). Trente-deux incursions dans les territoires du surnaturel, à travers des histoires de fantômes, de vampires ou autres créatures démoniaques, des Balkans au Japon en passant par le Mexique ou les États-Unis, sous le signe de la mort et de l’érotisme (Actes Sud, 885 p., 28 €).
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série