AU DÉPART, un auteur britannique pour la jeunesse qui voulait écrire un conte dénonçant les ravages de la Grande Guerre : Michael Morpurgo publie en 1982 « Cheval de guerre », qui devint en 2007 une pièce de théâtre à succès. Quand la productrice Kathleen Kennedy voit cette dernière, elle n’a de cesse de la proposer à son complice habituel, Steven Spielberg. Lequel explique, avec cette naïveté qui est à la fois l’une de ses grandes qualités et l’un de ses défauts : « J’ai trouvé l’histoire absolument fascinante (...) J’y ai trouvé matière à un film familial qui raconterait le périple d’un jeune garçon et de son cheval, de deux êtres étroitement liés que le destin sépare. J’espère que cette histoire rapprochera les gens ; son âme et son message ont une portée universelle. »
Voici donc un jeune garçon, dans une ferme très pauvre du Devon, qui se prend d’affection pour le poulain que son père, sous l’emprise de l’alcool, vient de commettre l’erreur d’acheter. Lorsque la guerre éclate, le cheval est vendu et devient la monture d’un officier de cavalerie. Sur le front, il lui arrivera toutes sortes d’aventures, pendant les quatre ans de combats, tandis que le garçon s’engagera dans l’espoir de le retrouver. Dans une suite de séquences, on ira sur les champs de bataille, dans les tranchées, avec les Britanniques et avec les Allemands... Et dans une improbable ferme française isolée où vit un grand-père incarné par Niels Arestrup et sa petite-fille. D’un côté les larmes, le sang, la violence montrés sans réserve ; de l’autre le cheval, héroïque et miraculeusement inoxydable. D’un côté la fureur, de l’autre l’amitié et la fraternité.
La fable est un peu trop hollywoodienne pour être très subtile et la mise en scène de Spielberg parfois un peu complaisante. Mais deux ou trois scènes impressionnantes valent à elles seules le déplacement. On admirera aussi le travail du dresseur Bobby Lovgren et de son équipe pour faire d’une centaine de chevaux un héros nommé Joey qui figure dans quasiment tous les plans.
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