FÉLICIEN MARCEAU vient de fêter ses 99 ans. Le doyen de l’Académie française (il a été élu en 1975) n’écrit plus depuis au moins dix ans, mais il est toujours d’actualité avec la publication de livres de jeunesse.
Après « les Civilisés » l’an passé, totalement inédit, les éditions de Fallois publient ce roman qui date également de 1942, des années belges de l’écrivain (il n’avait pas 30 ans et s’appelait alors Louis Carette), avant qu’il s’impose à Paris, à partir de 1948. Il allait recevoir par la suite le prix de la Fondation Del Duca pour « l’Homme du roi » (1952), le prix Interallié pour « les Élans du cœur » (1995) et bien sûr le prix Goncourt en 1969 pour « Creezy ». Romancier, Félicien Marceau a aussi brillé en tant que dramaturge (« L’Œuf », en 1956, « la Bonne Soupe », en 1958) et essayiste (« Balzac et son monde », en 1970).
« Cadavre exquis » est une comédie qui réunit de multiples personnages et dont les intrigues se juxtaposent. Les personnages, hommes et femmes, sont de toutes nationalités – allemand, hongrois, espagnol, grec, italien, hollandais, belge... –, appartiennent au monde des affaires, de la politique ou de l’intelligentsia et forment une minisociété cosmopolite dans l’air du temps, où chacun retient son souffle. Car l’action se situe à Bruxelles, en 1938, au lendemain des accords de Munich. Les jeunes héros, exilés de leurs pays et, en quelque sorte, séparés d’eux-mêmes, agissent dans une sorte de ralenti et commentent à chaud leur époque. Entre humour contenu et gravité contrôlée.
Éditions de Fallois, 267 p., 19 euros.
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