« POUR UN PREMIER film, il faut d’abord vaincre la peur du ridicule (...) J’ai choisi la "rom-com"* qui offre un canevas pratique pour ne pas être obligé de réinventer la narration depuis les frères Lumière » : se lançant dans la réalisation, le critique littéraire, chroniqueur et écrivain n’a pas eu à chercher loin, il a adapté son roman autobiographique et le personnage principal lui ressemble beaucoup. Le film aussi, bien sûr, mais il n’est heureusement pas nécessaire d’être familier avec le milieu germanopratin pour l’apprécier.
Beigbeder adore les formules et les références et qu’il soit derrière une caméra de cinéma plutôt que devant des caméras de télévision ne change rien à l’affaire. Le film regorge de bons mots et de clins d’œil, parfois faciles, le plus souvent maniés avec légèreté et élégance. L’amour de la littérature et du cinéma est ici contagieux. Les personnages sont juste ce qu’il faut en matière de caricature, de la mère féministe (Anny Duperey) à l’éditrice sans pitié (Valérie Lemercier) en passant par l’ami intello (Jonathan Lambert) ou le père remarié avec une jeunesse (Bernard Menez)...
Il faut aussi citer JoeyStarr, Frédérique Bel, Nicolas Bedos, Christophe Bourseiller. Mais c’est surtout le couple vedette qui fonctionne bien. L’humoriste Gaspard Proust incarne avec intelligence et subtilité Beigbeder/Marronnier sans faire de l’imitation. Et Louise Bourgoin, déjà appréciée notamment dans « la Fille de Monaco » ou « les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec », rayonne de vitalité et de sensualité.
Bref, on attendait Beigbeder au tournant. Il le négocie bien, pour le plaisir sans façon du spectateur.
* Comédie romantique.
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