* DANS CETTE MANNE se détache le nom de Kenzaburô Ôé, 77 ans, prix Nobel de littérature 1994. Son œuvre comprend des nouvelles (« Dites-nous comment survivre à notre folie »), des romans (« le Jeu du siècle », « Lettres aux années de nostalgie »), des essais (« Moi d’un Japon ambigu ») ainsi que des textes autobiographiques (« Une famille en voie de guérison »). Son nouveau roman, « Arrachez les bourgeons, tirez sur les enfants » (Gallimard), se situe dans un village perdu au fond des montagnes, où un groupe d’enfants venus d’une maison de correction découvre l’horreur de la Deuxième Guerre mondiale. L’auteur y décrit la dégradation des rapports humains à travers le regard d’un enfant épouvanté.
* Également présent au Salon, Hideo Furukawa, 46 ans, est considéré comme l’un des plus importants écrivains japonais contemporains. Il a été notamment couronné pour « la Tribu des mille et une nuits » en 2002, et pour « Love » en 2006. « Alors Belka, on n’aboie pas ? » (Philippe Picquier) est un regard sur une humanité vue du côté des chiens. Après que, en 1943, l’armée impériale japonaise en déroute abandonne, sur une île de l’archipel des Aléoutiennes, trois chiens, auquel s’ajoute un quatrième chien soldat, d’origine américaine, leurs descendants se répandent sur la Terre. Ils deviendront chiens soldats pendant la guerre du Vietnam, chiens domestiques d’un chef yakuza, chiens tueurs au service duKGB.
* Spécialiste de littérature française, qu’il enseigne à l’université Meiji, et traducteur, Toshiyuki Horie, 48 ans, est souvent considéré au Japon comme le successeur de Mishima et il a été récompensé pour « Auparavant » et « le Pavé de l’ours », déjà traduits. Invité au Salon, il publie « le Marais des neiges » (Gallimard), qui, une nouvelle fois, tisse les lignes entre la mémoire et l’oubli. Ici, le propriétaire d’un bowling qui doit fermer après vingt ans d’existence difficile, se perd dans ses souvenirs : sa décision de vendre son commerce de voitures d’occasion pour créer ce bowling, la foule des débuts, la mort de sa femme, etc.
* Haruki Murakami, 63 ans et plusieurs fois favori pour le Nobel de littérature, ne sera pas à Paris, mais présent avec la publication du troisième volet de sa saga « 1Q84 » (Belfond). L’histoire de deux mondes, celui réel de 1984, et un monde en décalage subtil, celui de 1Q84, où deux lunes brillent dans le ciel. Deux mondes imbriqués dans lesquels deux jeunes gens, une tueuse professionnelle et un génie des maths, apprenti-écrivain, cherchent à se rejoindre. Dans ce volume, un détective se lance à leurs trousses et lève un à un les voiles sur leur passé. Entre réalisme et fantastique, une nouvelle démonstration virtuose de la confusion du monde contemporain.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série