GRAND CINÉPHILE, Ozon aime, comme il l’explique à l’AFP, les films « qui n’avancent pas tout droit, sur des rails ». Il a raison, bien sûr, surtout quand on pense à ces uvres hollywoodiennes ou à ces comédies françaises si calibrées qu’on pourrait presque les raconter avant de les avoir vues. Lui, Ozon, aime mélanger les genres et bifurquer au moment où on ne s’y attend pas, en laissant bien sûr, les hypothèses ouvertes.
« Ricky » en est l’illustration la plus parlante. Ricky est un enfant très particulier, comme on le découvre après un premier tiers de film situé du côté du réalisme social (la mère, qui a déjà une petite fille, et le père sont ouvriers et la vie n’est pas facile). On passe alors au conte, pas vraiment du côté du merveilleux, un conte plutôt cruel. Ozon a l’art d’introduire le fantastique dans le quotidien le plus ordinaire et réussit à nous y faire croire. Au prix d’une sensation de malaise pour le spectateur, ce qui n’est sûrement pas pour déplaire au réalisateur de « Sitcom ».
Pour bousculer l’image de la maternité triomphante, Ozon trouve en Alexandra Lamy, bien loin de l’effrontée Chouchou de « Un gars, une fille », une alliée ambiguë à souhait. Même si la morale de la fable n’est pas claire, elle mérite d’être vue.
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