MÊME BLASÉ par la vision de centaines d’histoires de gangsters, on doit pouvoir apprécier ce premier film signé d’un réalisateur australien manifestement doué. Réalisateur de plusieurs courts métrages, rédacteur en chef d’un magazine de cinéma, David Michôd a porté pendant près de neuf ans la trame et les personnages d’« Animal Kingdom ». Avec l’ambition de « créer une histoire criminelle australienne tentaculaire avec plusieurs strates et niveaux de lecture » et « dont le casting puisse être à l’image des criminels qui se mêlent à "la société normale" et que nous croisons constamment, sans même nous en rendre compte ».
Mission accomplie, avec en prime le prix du festival de Sundance 2010. Sans s’attarder sur les scènes de violence, aussi brèves que brutales, le cinéaste fait froid dans le dos avec la psychologie de cette famille de gangsters (trois frères et leur mère) dans laquelle débarque un neveu et petit-fils au regard innocent. Le jeune homme sera l’enjeu et le moteur des rebondissements d’un scénario intelligent et jamais complaisant.
Heureux de filmer Melbourne, « gigantesque désordre urbain », et ce que la ville peut avoir d’angoissant, David Michôd, déploie une mise en scène inventive, utilisant les ressources de la dramaturgie mais aussi de la musique. Le choix des acteurs n’est pas pour rien dans la réussite du film, en particulier Jacki Weaver, réputée sur la scène théâtrale australienne, Guy Pearce et le jeune James Frecheville. Au royaume des animaux, le cinéma est roi.
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