THEATRE - « Calacas », par le théâtre équestre Zingaro

Une ronde macabre et drôle

Publié le 09/11/2011
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Crédit photo : A. POUPENEY

IL N’EN FINIRA jamais de nous étonner, Bartabas. Et avec « Calacas » (squelette en espagnol), il ose une nouvelle aventure avec ses chevaux, ses écuyers, son public. Comme il l’avait fait la saison dernière pour « Darshan », il a complètement repensé l’espace du grand théâtre. Cela pourrait être celui d’un cirque « normal », avec ses gradins entourant la piste de dimensions classiques. Mais, au-dessus du dernier rang du public, une piste en forme d’anneau – que l’on traverse pour aller s’asseoir – ceinture tout le gradin. Des chevaux lancés à folle allure, en troupeau ou seul, défilent à tous les pas. Et des carrioles qui portent des silhouettes découpées y brinquebalent en une ronde cocasse.

C’est superbe. L’œil est sans cesse requis, sur la piste, sur l’anneau. Bartabas mêle des musiques enregistrées et quatre musiciens : deux percussionnistes guidés par Jean-Pierre Drouet et deux chinchineros, hommes orchestres, artistes de rue venus du Chili. Ils sont prodigieux et les numéros musicaux sont tout aussi impressionnants.

Avec les chevaux – dont beaucoup de jeunes recrues – et les cavaliers – là aussi, des personnalités nouvelles –, les vedettes sont… les squelettes ! Ils chevauchent, dansent, s’envolent. Ils sont inquiétants et malicieux, déchaînés et fascinants car ils bougent si bien qu’on les croirait… vivants !

Il y a dans « Calacas » de l’imagination, des prouesses, des images magnifiques, il y a du rire, de l’émotion, des surprises. Un très grand cru de Bartabas et du théâtre équestre Zingaro. Il y a un charme dans le spectacle comme dans l’accueil chaleureux, le voyage dépaysant, le foyer où l’on peut dîner en contemplant souvenirs et photos de l’histoire d’une compagnie unique au monde. Et cela peut se voir en famille.

Aubervilliers, théâtre équestre Zingaro (tél. 08.92.681.891, www.bartabas.fr), du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 17 h 30. Relâche lundi et jeudi et les 25 décembre, puis du 1er au 9 janvier. Tout public à partir de 5 ans.

ARMELLE HÉLIOT

Source : Le Quotidien du Médecin: 9038